lundi 27 août 2007

DE GRACIOSA A GRAN CANARIA VIA LANZAROTE

(du 19 au 21 août 2007)

Graciosa aura été une halte très agréable. Ici pas de routes : des pistes, des chemins; les quelques véhicules qu’on y rencontre sont tous des 4 X 4 ; peu de touristes ; quatre ou cinq cafés et restaurants ; pas de bruit. Il doit rester peu d’endroits aussi préservés dans le monde.





L'île est d'origine volcanique et la végétation y est quasi inexistante. Même les palmiers et les cactées sont souffreteux! Cependant certains habitants, très méritants, réussissent à faire pousser quelques plantes de type méditerranéen.




























































L’habitat est très bas, des cubes, d’un étage au plus, peints en blanc avec les portes et fenêtres le plus souvent bleues, un peu comme en Grèce. Les barques des pécheurs sont elles peintes de toutes les couleurs. Le tout est très joli.







Après deux jours de repos et de balades dans l’île départ pour Arrecife, la capitale de Lanzarote, toute proche de Graciosa.
Pour ceux qui connaissent La Réunion, Lanzarote est un peu comme la Plaine des Sables et L’Enclos réunis où les hommes auraient construit des villes, des villages, des routes et autoroutes…. :
les lanzarotais vivent au milieu de la centaine de volcans qui constituent l’île!






Sur la côte les paysages rappellent aussi la Réunion...





Les cultures se font ici dans une sorte de mâchefer rouge ou le plus souvent noir.



Nous avons loué une voiture pour en visiter les principales curiosités...





...entre autres, les « Cuevas de Los Verdes », des tubes volcaniques de plusieurs kms de long, gigantesques et très spectaculaires, où s’abritaient les habitants de l’île lors des incursions de pirates ou de négriers;






l’ancienne et très jolie capitale, Teguise ;
   
                                                                                L'église de Teguise










une maison de Teguise




la fondation César Manrique, anciennement la maison même du peintre lanzarotais César Manrique (1920-1992), maintenant un musée d’art moderne et centre de recherche : tout à fait étonnant ! Il a construit sa maison sur et sous 5 bulles volcaniques remontant à l’énorme coulée de 1730-1736. Architecture et nature y sont étroitement et magnifiquement mêlés. Malheureusement les photos que j’y ai prises n’en rendent pas bien compte...








le Parc National de Timanfaya où un car nous balade sur 14 km dans la fameuse coulée du XVIIIème siècle. Les cuisiniers du restaurant du parc utilisent la chaleur qui se dégage d’un des trous pour faire cuire brochettes et cuisses de poulet ! Une branche glissée d’un mètre à l’intérieur d’une fissure dans le sol prend feu en quelques instants !




et enfin « la Geria », une région de vignobles stupéfiante : à cause du vent omniprésent et du manque d’eau les viticulteurs sont obligés de cultiver la vigne dans des trous circulaires d’un mètre de profond qu’ils protègent de petits murets de lave en demi-cercles les uns à côté des autres. De plus en plus ils montent à la place des rangées de murets parallèles protecteurs qui leur permettent au moins d’utiliser des machines mais ils n’y sont pas toujours autorisés, tradition oblige ! Il paraît que la production est bonne. Les 2 vins les plus connus sont le Géria et le Grifo, surtout du blanc avec le cépage Malvoisie, très bons.



L'étape suivante était Gran Canaria où nous sommes arrivés tôt ce matin après une traversée de 21 heures sans problème. Arrivée un peu brutale pour moi cependant : en voulant sauter de l’avant du bateau sur le quai pour nous amarrer à la place attribuée par la capitainerie je suis tombée à l’eau. Heureusement je ne me suis pas fait mal!

Suite par François : J’étais à l’arrière pour la manœuvre et je croyais que Francine avait sauté sur le quai pour passer les amarres avant. Quand je suis allé à l’avant pour l’aider, je l’ai trouvée dans l’eau (pas très chaude), accrochée à l’amarre. J’aurais dû prendre une photo, mais je pense qu’elle n’aurait peut-être pas apprécié. C’était plutôt rigolo, mis à part le fait que l’on peut se faire très mal en tombant sur le bord du ponton avec en plus le bateau qui arrive sur vous… Heureusement, elle en a été quitte pour un bain involontaire.

lundi 20 août 2007

DE PUERTO SHERRY ( ESPAGNE) A GRACIOSA (CANARIES)

De Puerto Sherry à Graciosa ( Canaries) 
( du 15 au 19 août 2007 )

Départ mercredi 15 août pour les Canaries avec une bonne météo : RFI, Offenbach et Northwood en BLU, et aussi les fichiers Grib que l’on peut télécharger sur internet dans les cybercafés et lire sur le logiciel de Maxsea qui affichent les vents sur une période de cinq jours. Vent d’ouest pour commencer, puis vent de nord-ouest de 15 à 20 nœuds, donc bien orienté pour nous, avec houle de nord-ouest. En fait, les prédictions étaient bonnes. Nous sommes passés devant le détroit de Gibraltar où nous avons croisé plusieurs cargos car c’est un des rails les plus fréquentés au monde, mais sans que cela soit affolant.




La traversée a été ensuite plutôt agitée avec un vent de nord-ouest entre 15 et 25 nœuds, donc un peu pus fort que prévu, mais surtout une forte houle de nord-ouest, elle aussi, très longue mais avec des creux de 4 à 5 mètres, qui faisait faire de grosses embardées au bateau. "Yovo" a bien aimé et a fait 600 milles en quatre jours à la moyenne de 6,3 nœuds (150 à 160 milles par 24 heures), le skipper aussi, Francine beaucoup moins car elle a été malade les quatre jours et a trouvé le spectacle impressionnant. Nous avons dû ralentir pour pouvoir arriver de jour le dimanche 19 août à Graciosa, petite île tout à côté de Lanzarote,. Cela n’a pas été très facile car le bateau faisait encore plus de 6 nœuds avec le génois complètement enroulé et la grand voile réduite au troisième ris… Nous avons choisi d’arriver à Graciosa sur les conseils du guide Imray qui la décrit comme une des escales les plus reposantes des Canaries. En effet, c’est une toute petit île, quasi désertique, très peu touchée par le tourisme et donc très tranquille. Il n’y a pas de routes goudronnées et, comme le capitaine de la petite marina (sans eau ni électricité) est en vacances jusqu’au 3 septembre, pas de place de port à payer. Il y a d’ailleurs un bon nombre de voiliers manifestement laissés en attente par leurs propriétaires avant de traverser l’Atlantique fin novembre ou en décembre. Nous allons visiter l’île aujourd’hui et probablement aller à Lanzarote demain. Nos voisins portugais sont partis sur Portimao ce matin et vont se payer la remontée vers le nord au près… Nous leur souhaitons bien du plaisir !






Départ mercredi 15 août pour les Canaries avec une bonne météo : RFI, Offenbach et Northwood en BLU, et aussi les fichiers Grib que l’on peut télécharger sur internet dans les cybercafés et lire sur le logiciel de Maxsea qui affichent les vents sur une période de cinq jours. Vent d’Ouest pour commencer, puis vent de Nord-Ouest de 15 à 20 nœuds, donc bien orienté pour nous, avec houle de Nord-Ouest. En fait, les prédictions étaient bonnes.




Nous sommes passés devant le détroit de Gibraltar où nous avons croisé plusieurs cargos car c’est un des rails les plus fréquentés au monde, mais sans que cela soit affolant.






La traversée, qui a pris quatre jours, a été ensuite plutôt agitée avec un vent de Nord-Ouest entre 15 et 25 nœuds, donc un peu plus fort que prévu, mais surtout une forte houle de Nord-Ouest, elle aussi, très longue mais avec des creux de 4 à 5 mètres, qui faisait faire de grosses embardées au bateau. "Yovo" a bien aimé et a fait 600 milles en quatre jours à la moyenne de 6,3 nœuds (150 à 160 milles par 24 heures); le skipper aussi, Francine beaucoup moins car elle a été malade les quatre jours et a trouvé le spectacle impressionnant. Nous avons dû ralentir pour pouvoir arriver de jour le dimanche 19 août à Graciosa, petite île tout à côté de Lanzarote. Cela n’a pas été très facile car le bateau faisait encore plus de 6 nœuds avec le génois complètement enroulé et la grand voile réduite au troisième ris…


Nous avons choisi d’arriver à Graciosa sur les conseils du guide Imray qui la décrit comme une des escales les plus reposantes des Canaries. En effet, c’est une toute petite île, quasi désertique, très peu touchée par le tourisme et donc très tranquille. Il n’y a pas de routes goudronnées et, comme le capitaine de la petite marina (sans eau ni électricité) est en vacances jusqu’au 3 septembre, pas de place de port à payer. Il y a d’ailleurs un bon nombre de voiliers manifestement laissés en attente par leurs propriétaires avant de traverser l’Atlantique fin novembre ou en décembre. Nous allons visiter l’île aujourd’hui et probablement aller à Lanzarote demain. Nos voisins portugais sont partis sur Portimao ce matin et vont se payer la remontée vers le nord au près… Nous leur souhaitons bien du plaisir !

La falaise de Lanzarote (500m de haut) qui domine le port de Graciosa, Caleta de Sebo















Caleta de Sebo est un des quatre volcans de Graciosa





De Gibraltar à Puerto Sherry

Gibraltar - Madère … Tarifa !… 
(du 3 au 15 août 2007 )




Nous sommes donc partis de Gibraltar le vendredi 3 août, cap sur Porto Santo, une des deux îles de l’archipel de Madère. Bonne météo (RFI, Tarifa radio, Offenbach en BLU…) avec un vent d’est de force 4 à 6, une bonne visibilité et un courant favorable devant nous permettre de passer le détroit dans les meilleures conditions pour pouvoir trouver le vent de Nord-Est annoncé sur la route de Madère. Rapidement, la force du vent a augmenté pour atteindre force 8 à 9 vers Tarifa, pointe extrême de l’Espagne et partie la plus étroite du détroit de Gibraltar, le Maroc n’étant qu’à une quinzaine de kilomètres de la côte espagnole. Là, le skipper (c’est moi !) a commis l’erreur de ne pas réduire ou même affaler complètement la grand voile pour pouvoir continuer avec un tout petit peu du génois enroulé. Comme le bateau marchait bien, trop bien même à 8, 9 ou même 10 nœuds, j’ai enroulé le génois et le pilote dans la mer formée a fait faire des embardées, occasionnant deux empannages successifs violents (la bôme passant brusquement et avec force d’un bord sur l’autre). Nous avons continué et dix minutes plus tard, la bôme s’est cassée en deux !


Consternation de l’équipage qui a tout de suite mesuré les difficultés à venir pour réparer. Heureusement, nous étions tout près du port de pêche et de ferries de Tarifa où nous avons pu rentrer, évitant un ferry qui partait pour Tanger, et nous amarrer contre un quai, aidé par un habitant qui avait vu que la manœuvre par force 9 était délicate. Nous avons pu démonter la grand voile ( toute neuve ), constatant avec bonheur qu’elle avait peu souffert, le lazy-bag (qui reçoit la voile quand on l’affale), lui non plus pas trop abîmé, et la bôme, elle, cassée en deux et donc irrécupérable. Nous avons contacté l’assurance qui nous a dit de faire réparer sur place et Véga Voiles, à la Grande Motte, qui pensaient avoir une bôme de remplacement. Le dimanche, quand le vent s’est calmé, nous sommes repartis sur Barbate au nord de Tarifa, en Espagne, pour essayer de trouver une solution. Des navigateurs irlandais nous ont donné l’adresse d’une voilerie à Puerto Sherry, ainsi nommé car c’était le port d’où partait (et part encore ?…) le Sherry pour l’Angleterre et nous avons pris le car, la grand voile sous le bras, ou presque. Là-bas, nous avons trouvé la voilerie Velas Climent et le senor ( pas de « tilde » dans notre dictionnaire !)Vicente, qui nous ont réparé la grand voile et le lazy-bag dans la matinée. Entre temps, Véga Voiles nous disaient qu’ils avaient bien une bôme, mais qu’ils ne pouvaient nous l’expédier qu’en septembre, les transporteurs français étant en vacances au mois d’août… De retour chez Velas Climent, Vicente a pris l’affaire en mains et en un quart d’heure, nous a trouvé une bôme à Barcelone qu’il a fait expédier à Puerto Sherry dans les cinq jours : nous lui avons presque fait la bise (surtout Francine qui le trouvait plutôt bel homme)…

 


















Nous sommes revenus en car à Barbate, pour repartir avec le bateau à Cadix, tout près de Puerto Sherry, pour occuper le temps d’attente de la bôme, car Puerto Sherry est bien mort. Lors du trajet Barbate – Cadix sous génois seul, nous avons pris une assez jolie bonite.
Cette escale imprévue nous a permis de revoir Cadix, une ville ancienne qui remonte aux Phéniciens (c’est, paraît-il la plus vieille ville d’Europe), animée, sans être bruyante comme Barcelone, et pittoresque que nous avons parcourue sur les petits vélos du bord.

La cathédrale de Cadix et l'ancien arsenal, maintenant un collège...

 
































La bôme est arrivée le jour dit. Il a fallu modifier un peu le vit de mulet et aussi raccourcir la bôme de 35 cm, ce que nous avons fait sur le quai à la scie à métaux et avec l’aide de la pince à rivets de chez Lacroix à Charlieu. Enfin nous avons pu tout remonter. Ouf !!! Comme toujours, cet incident nous a appris quelque chose : qu’il vaut mieux en ce cas réduire la voilure avant que les conditions ne s’aggravent. On le savait d’ailleurs, mais le bateau marchait si bien !… "Yovo" étant à nouveau fin prêt, nous avons pu repartir le mercredi 15 août, non pas pour Madère, car nous manquions de temps du fait de cet incident, mais pour les Canaries. Nous avons beaucoup regretté d’avoir manqué cette escale qui nous intéressait. Ce sera pour une autre fois. 

Nous sommes partis pour les Canaries le mercredi 15 août avec une bonne météo. Nous avions prévu que la traversée prend,drait quatre à cinq jours.




jeudi 2 août 2007

D`Alicante à Gibraltar


Alicante - Almerimar - Gibraltar
( du  26 juillet au 2 août 2007)




Alicante nous a bien plu car la ville, sans être très jolie, est agréable avec un magnifique marché couvert et le séjour au Real Club de Regatas a été parfait. Bar superbe, douches très propres, connection WI-FI gratuite, tout ceci pour 16€ par jour ! D’Alicante nous avons pris un bus pour aller à Elche à quelques kms, ville recommandée par plusieurs amis.

La visite d’Elche a été effectivement fort intéressante car on se trouve dans une vaste palmeraie, remontant aux Phéniciens, qui n’est pas sans rappeler celle de Tozeur dans le sud tunisien, sauf que l’on se trouve dans une ville européenne. On visite plus particulièrement le « Jardin du Curé » où ont été acclimatées toutes les espèces de palmiers existants, plus d’autres plantes méditerranéennes, subtropicales et tropicales. Très beau, très bien entretenu… et très frais, ce qui n’est pas négligeable en cette saison.

Le jardin du curé ...

































Ensuite nous avons choisi de faire une longue étape, profitant des bonnes conditions météo qui nous permettent de faire route sur Gibraltar en rattrapant un peu le retard pris dans le début du voyage. Eh, oui, même à la retraite le temps compte ! …


Nous voulons en effet passer vite le long de cette côte sud de l’Espagne que nous connaissons déjà et qui est peu intéressante : peu ou pas de possibilité de mouillage, côte couverte de serres en plastique aux alentours d’Alméria où les Espagnols produisent la majeure partie des fruits et légumes sans goût que l’on achète dans toute l’Europe. Non seulement ces légumes sont forcés à grand renfort d’engrais en tous genres, mais sont, paraît-il, cultivés par des saisonniers marocains employés dans des conditions souvent plus que suspectes. Un numéro d’Envoyé Spécial y avait été consacré. Donc, achetez les fruits et légumes de saison produits chez nous.
Almerimar est un endroit chargé de souvenirs pour nous : nous y avions laissé « Bichique » en hivernage en 2004-2005, ce qui nous avait permis de visiter la'Andalousie à Pâques 2005.

La traversée d’Almérimar à Gibraltar s’est faite au moteur car il y avait très peu de vent et dans le nez, et en deux étapes : Almerimar - Caleta de Velez d’où nous avons pris un bus pour aller revisiter Malaga, puis Caleta de Velez - Gibraltar.


Une des grandes avenues piétonnes de malaga, avec de grandes pièces de tissu blanc pour l'ombrager 


Pour cette deuxième traversée de la brume toute la journée et une mer d’huile sauf à l’arrivée où nous avons trouvé des remous et des courants. Normal : on approche de l’Atlantique.

Aujourd’hui premier août, nous sommes à Gibraltar après une arrivée hier soir un peu semblable au départ de la Grande Motte, c’est-à-dire dans la brume, parfois assez dense, ce qui nous a permis de nous familiariser avec le radar et d’apprécier sa présence car il y avait bien une cinquantaine de cargos mouillés dans les parages « du Rocher ».



En bons anglophiles, sitôt arrivés nous sommes allés manger du « fish and chips » au Charlie’s Bar recommandé par la marina. Une bonne centaine de clients se parlaient en hurlant pour tenter de couvrir le niveau sonore de la musique d’ambiance. Charlie a une très haute opinion de la valeur de la livre sterling car il considère qu’elle vaut 1€ 80 au lieu des 1€ 50 généralement admis. Encore un endroit à éviter… Et il n’y avait même plus de fish ‘n chips !
Cet après-midi on pense aller se balader en ville – c’est assez drôle : on se croirait en Angleterre, au Maghreb et en Espagne tout à la fois ! – puis aller en vélo à La Linéa , la ville espagnole qui se trouve tout contre la frontière avec Gibraltar. Pour y aller il faut traverser la piste de l’aéroport de Gibraltar : c’est assez étrange...
Nous sommes amarrés à cent mètres de la piste d’atterrissage : imaginez le bruit quand les avions se posent ou décollent ( heureusement pas souvent et pas du tout la nuit) !
Nous pensons partir demain pour Madère avec du vent de Nord-Est force 4 à 5 : c’est bien. Il faut compter 5 à 6 jours de traversée.
A bientôt ! …

Le rocher de Gibraltar











Yovo au pied du Rocher

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