dimanche 12 juin 2011

Les îles Fidji - Première partie : Lautoka, Vuda Point, les groupes Mamanuca et Yasawa

L'archipel des Fidji se trouve à mille milles au nord de la Nouvelle Zélande, à peu près à la même latitude que les Tonga mais plus à l'ouest. Il comporte plus de 300 îles. Nous avons commencé par celles de l'ouest.

LAUTOKA ET VUDA POINT
( du 20 au 26 mai 2011)


Nous sommes arrivés à Lautoka le 20 mai 2011, deux jours avant nos enfants Paul et Adeline et nous en avons profité pour faire les formalités d’entrée, pour nous repérer dans la ville et commencer l’avitaillement.
Lautoka, 53000 habitants, est la deuxième ville de l’île principale des Fidji, Viti Levu ( après Suva, la capitale, 195000 h). Elle se situe sur la côte nord-ouest de l’île. Toute son économie repose sur l’industrie du sucre depuis le début du XXème siècle. Elle est d’ailleurs surnommée la « Sugar City ».
Le quartier des administrations qui remonte à l’époque coloniale est très bien entretenu et a un certain charme avec ses grandes avenues bordées de très hauts palmiers royaux et d’autres arbres séculaires.








La rue principale et les rues qui en partent et mènent au marché ne sont pas bien jolies mais très animées avec leurs innombrables boutiques et petits supermarchés.





Il y a un très grand marché aux fruits et légumes de même qu’un marché aux poissons.






La population est presqu’uniquement d’origine indienne. Des indiens venus travailler aux Fidji entre 1880 et 1916 où ils espéraient échapper à la pauvreté et où ils étaient sous-payés et obligés de se mélanger à des indiens d’autres castes… Beaucoup cependant sont restés et y ont fait venir leur famille. A Lautoka on se croirait effectivement en Inde au milieu des saris, des senteurs sucrées de parfum ou des odeurs de curry et de massalé.

Après avoir laissé Paul et Adeline se remettre de leur voyage d’une quarantaine d’heures et leur avoir montré Lautoka nous sommes partis pour la marina de Vuda Point, à huit milles au sud.





Nous voulions y faire le plein de gasoil, d’essence et de gaz et surtout aller déposer notre génois chez le réparateur lui-même installé dans le luxueux complexe touristique de Denarau à une vingtaine de kms encore plus au sud.

L'entrée de la marina par un passage étroit et peu profond dans le corail est un peu impressionnante que ce soit à marée basse comme sur la photo ou à marée haute.




La marina, de forme inhabituelle car en rond, est très jolie et peu chère.









Nous n’y avons passé que deux jours à l’aller mais cinq jours au retour de notre balade dans les archipels de Mamanuca et Yasawa, histoire de remettre le bateau en ordre, de faire les lessives, de nous occuper le la déclaration d’impôts ( eh oui, bien que loin de la France nous n’y échappons pas !), de mettre notre courrier à jour et d’avancer un peu dans le blog. Nous y avons fêté l’anniversaire de François (When I get older losing my hair many years from now … when I’m sixty-four ! Et voilà, nous y sommes! ) et bien sûr le départ de Paul et Adeline.
Une marina bien agréable que nous recommandons à nos amis navigateurs.



LE GROUPE MAMANUCA
(du 26 au 28 mai )



De la marina de Vuda Point nous avons mis la barre sur l’île la plus au sud du groupe Mamanuca, Malolo Lai lai ( « Lai Lai » veut dire petit et « Levu » « grand, avons-nous appris en discutant avec les gens des villages). S’y est installé le grand complexe hôtelier de Musket Cove magnifiquement situé dans une baie à multiples alvéoles. Nos amis néo-zélandais nous avaient recommandé de nous y arrêter. Il y a en fait trois hôtels de standing différent pour plaire à tous les types de clientèle, un très luxueux quasi désert ( mais il paraît que la saison n’avait pas vraiment commencé !), un familial ( nettement plus plein !) et un dernier réservé aux adultes sans enfants où nous ne sommes pas allés.













Nous nous y sommes baladés avec plaisir, surtout dans le plus luxueux des trois, mais nous aspirions à quelque chose de plus authentique et sommes partis assez rapidement vers le nord.
D’abord pour l’île de Mana où s’est là aussi installé un hôtel mais plus modeste et mieux intégré à la végétation.











Nous avons passé la journée et la nuit dans la baie. L’après-midi nous avons passé deux bonnes heures à explorer le tombant à deux, trois cents mètres à l’arrière du bateau : nous avons vu des requins pointes blanches, deux superbes Napoléons et quasiment tous les poissons que nous avions rencontrés jusqu’ici, une belle révision pour nous qui n’avions pas fait de snorkelling ( = masque-palmes-tuba) depuis plus de six mois.

Le lendemain nous avons continué vers le nord, avons fait un petit arrêt sur l’île de Navadra pour y déjeuner et explorer les fonds sous- marins, un vrai jardin de corail, peu de poissons dans l’ensemble mais une incroyable variété de coraux,de toutes les couleurs et de toutes les formes.



LE GROUPE YASAWA
(du 28 mai au 9 juin 2011)


Mouillage le soir au nord de l'île de Wayasewa (aussi appelé Waya Lai Lai).





Nous visitons Naboro, notre premier village fidjien. Sur les îles, pas d’indiens, uniquement des fidjiens, le plus souvent de grands gaillards ( ou de grandes gaillardes !) à la peau assez sombre. Ce mouillage dans le goulet entre Wayasewa et Waya ( aussi appelé Waya Levu) est étonnamment bien protégé et nous le recommandons . A notre descente de l’annexe nous avons été immédiatement interceptés et invités par un habitant à boire une tasse de thé chez lui. Comme le veut la tradition nous demandons à voir le « koro » ou chef à qui nous devons offrir le « kava », un bouquet de branches (ou racines ?) dont ils font un boisson anesthésiante dont ils raffolent. La tasse de thé avalée notre hôte nous a menés au koro qui nous a fait la cérémonie du « sevusevu », cérémonie d’accueil dans le village et de remerciement avec force palabres en fidjien et claquement des mains auquel nous assistons assis en tailleur sur une grande natte devant le chef, son épouse et deux autres membres du village.





Nous avons pris soin de venir avec les épaules et les genoux couverts comme l’exige l’étiquette locale. Les hommes fidjiens portent des sortes de jupes porte-feuilles le plus souvent noires qui leur descendent à mi-mollet et des T-shirts ou chemises et les femmes des paréos qui leur couvrent bien les jambes et des hauts ( du même tissu quand elles veulent se faire belles), dont les manches leur couvrent au moins le bras. Après la cérémonie du sevusevu nous sommes conviés à nous balader à notre guise dans le village et à prendre toutes les photos que nous voulons.











Nous poussons jusqu’à l’autre partie du village, Namara, par la plage où un jeune garçon de onze ans, Mataï, aide très gentiment Francine, bonne dernière, à franchir les rochers.








Il nous conduit ensuite chez sa mère qui nous offre de la citronnade. Mataï a cinq frères et sœur et nous parlons des enfants et en particulier de la plus jeune, une petite fille de deux ans atteinte d’une belle conjonctivite. La maman nous offre une papaye et nous repartons avec Mataï qui, très intimidé mais fort intéressé, visite le bateau et nous lui donnons un médicament pour les yeux de sa petite sœur.









Namara est un petit village bien entretenu , d’une cinquantaine de familles habitant des maisons de bois peintes de couleur vive légèrement surélevées par rapport au sol. Les habitants sont de toute évidence assez pauvres. Ils élèvent des cochons, des poules, quelques chèvres et vaches aussi nous assure Mataï mais nous ne les avons pas vues… Ils cultivent avant tout le manioc et l’igname et ont quelques papayers et bananiers. Ils ont la radio mais pas la télé…











Beaucoup des hommes travaillent dans les « resorts », les hôtels installés dans le coin. Tous les habitants nous saluent d’un « bula » (prononcer « boula ») (= bonjour et bienvenue) sonore bien sympathique auquel on est censé répondre le la même façon.

Le lendemain après-midi sevusevu au village de Yalobi au sud de Waya de l’autre côté du goulet.






Visite du village qui comprend un certain nombre de « bure » (prononcer « bouré ») ou habitations traditionnelles.















En nous quittant la femme du chef nous donne deux mains de bananes, trois papayes et de gros citrons verts. En nous baladant dans le village nous voyons pour la première fois des hommes en train de piler le « kava » dans un mortier de fonte. Cela a l’air épuisant et les hommes se relaient.







Le mouillage est nettement moins calme que devant Naboro et nous passons une nuit agitée. Le dimanche matin François et Francine assistent à la messe dans l’une des églises du village. Paul et Adeline préfèrent rester dehors. Le prêtre vocifère en tapant du poing sur l’autel : un des habitants explique à Paul et Adeline qu’il parle de la mort de Ben Laden. La messe dure, dure…tout est en fidjien. Nous ,ous lassons et partons avant la fin car nous avons pas mal de route à faire avant la prochaine escale, Octopus Resort, un hôtel dans la baie de Likuliku tout au nord de Waya toujours sur la côte ouest.


La côte que nous longeons pour y arriver est très belle. Waya est de loin la plus belle des îles Yasawa avec ses pitons basaltiques qui nous rappellent beaucoup ceux de Ua Pou aux Marquises.






Octopus Resort est si bien intégré au paysage que nous ne l’avons pas vu tout de suite et avons dû revenir sur nos pas ou plutôt notre sillage!







Un joli hôtel où nous faisons la connaissance de deux personnes particulièrement sympathiques, Jim le réceptionniste et Emilie l’intendante. Le premier nous met en contact avec une jeune médecin australienne, cliente de l’hôtel, qui regarde le « teketekesui » de Paul (une sorte e vilain abcès qui lui est venu au coude) et nous conseille pour le traitement ; la seconde nous propose gentiment de commander par fax des fruits et légumes pour nous en même temps que pour l’hôtel. Effectivement le lendemain nous arrivent du chou, des carottes, des ananas… Nous sommes ravis car on ne trouve rien à acheter dans les villages.


Nous plongeons avec le club de plongée de l’hôtel, une plongée sur un mur d’une trentaine de mètres où nous voyons peu de poissons mais de beaux coraux et surtout d 'énormes gorgones. Bien sans plus.









Nous montons aussi sur la colline pour accéder à la baie et au village qui se trouvent juste derrière.






Pour atteindre l’escale suivante, Manta Ray Resort au nord de l’île de Nanuya, nous continuons de longer Waya par l’ouest.



Une navigation belle et facile qui ravit Adeline...










A « Manta Ray » Resort nous espérons voir des raies manta. Nicolas de Badinguet rencontré il y a une dizaine de jours à Lautoka nous a assurés qu’elles étaient arrivées dans la zone et nous avons bon espoir de pouvoir nager au milieu de ces animaux magnifiques. Pas de chance : elles sont reparties et nous ne les verrons pas ! L’hôtel est beaucoup plus basique que les précédents mais très sympa.








Nous faisons la connaissance de Jay, le directeur, et de Justin, le responsable des plongées et des rencontres avec les raies manta. La clientèle est constituée essentiellement de jeunes backpackers qui se sont adressés à Awsome Adventures et ont choisi la formule de passer trois, quatre jours dans un resort, trois, quatre dans un autre etc…, ce qui est une bonne solution pour visiter ces îles quand on ne possède pas son propre bateau. Eux ne logent pas dans les bungalows mais dans des dortoirs de trois, quatre ou cinq lits, moins chers. Tous les matins et tous les soirs il y a des arrivées et des départs de touristes accompagnés de chants fidjiens. Cela faisait deux jours que le temps était couvert et même pluvieux et nous n’y avons pas même fait de snorkelling.




C’est à Manta Ray Resort que nous avons récupéré notre génois, très bien réparé par Alan Marshall, le voilier de Denarau. Pour dire vrai il ne nous avait pas beaucoup manqué car il n’y avait eu que très peu de vent et cela a d’ailleurs continué jusqu’au moment où nous avons fait demi-tour : là nous avons réussi à avancer à la voile uniquement mais tout doucement, quatre nœuds maximum, pas si mal pour les six à huit nœuds de vent réel!

De là nous sommes allés à Somosomo Bay, escale recommandée par Nicolas de Badinguet. Somosomo est une immense baie en forme de trèfle au nord de l’île de la grande île de Naviti. Au fond le village de Somosomo où nous sommes allés faire le sevusevu.







Le chef de village est une femme extrêmement âgée, on dirait une momie!



Nandy, la jeune fille très gentille qui nous a conduits à la chefesse, et l’interprête Koru , qui est en fait la petite fille de la chefesse, nous emmènent ensuite visiter la plantation.





Chaque famille en cultive une partie pour ses besoins personnels. Comme aux Marquises et dans les îles de la Société c’est une agriculture à l’africaine, une végétation étagée avec un peu de tout partout. La balade dans l’ombre fraîche des arbres est très agréable. Le manioc et l’igname semblent être les cultures principales. Sur le chemin du retour Koru, nous cueille un beau corosol et deux ananas.



Les enfants du village sont délicieux et adorent être pris en photo...










La nuit il est tombé des trombes d’eau. Le matin nous allons néanmoins, toujours sur les conseils de Nicolas, mouiller dans la baie du nord-est et entreprenons de traverser la langue de terre qui nous sépare de la côte est de Nativi.



Le sol est détrempé, les moustiques et autres nonos pullulent et nous nous suivons à grand peine un chemin vaguement aménagé dans la forêt puis la savane et enjambons de multiples petits cours d’eau . Nous dominons à peine la végétation !




Au bout d’une heure nous parvenons d’abord à une plantation puis à une concession parfaitement entretenue mais totalement vide d’habitants. Nicolas et Pascale y ont reçu un accueil mémorable quinze jours auparavant et espéraient bien qu’il en serait de même pour nous.




Nous avons longé la plage , scruté les cinq îles qui lui faisaient face à la recherche d’habitants… personne, aucune activité , aucun bruit ! C’était la marée basse et les fonds, de la vase couverte d’algues, n’offrait pas même un joli spectacle…



Nous avons aussi cherché en vain l’épave du Spitfire qui se serait abîmé dans lme coin il y a quelques années. Nous sommes donc repartis et sommes allés mouiller dans la baie du nord-ouest devant le village de Gunu.




Gunu a été notre plus belle escale aux Yasawa.
Nous avons été accueillis par Setoki qui nous a conduits au chef, Semessi . Après la cérémonie du sevusevu à laquelle assistait aussi la femme du chef, Eracheli ( = Rachel) nous sommes restés à discuter avec eux pendant une bonne heure.





Semessi et Rachel ne vivent au village que depuis un an. Semessi, 50 ans environ, était boucher sur Viti Levu, chez Fidji Meats à Lautoka pour être exact. Rachel, même âge, s’occupait de sa famille ( deux fils et une fille en gros de l’âge des nôtres) et recherchait par elle-même toutes les occasions de se cultiver et en particulier d’améliorer son anglais. Quand le père de Semessi est décidé l’an dernier ce dernier a décidé de tout abandonner pour prendre la succession et Rachel, qui a toujours vécu en ville, a néanmoins suivi et commence tout juste à apprécier la vie au village, nous a-t-elle confié. Ils vivent actuellement dans un « bure » traditionnel, très beau pour nous touristes, mais certainement moins confortable que la maison en dur qu’ils vont faire construire l’an prochain. Rachel est ravie de la visite de touristes et a beaucoup de choses à raconter. C’est une grande et belle femme débordante d’énergie, drôle et extrêmement chaleureuse. Elle parle particulièrement bien anglais. Son mari, très grand et fort lui aussi avec un magnifique sourire (que je n’ai malheureusement pas réussi à prendre en photo !) est plus réservé. Il faut dire que son anglais est beaucoup plus hésitant et il laisse faire sa femme. Avec eux nous parlons de tout, de leurs enfants, de leur vie, du rôle du chef, de pêche, de cuisine, de leur fils Jackson(i), 19 ans, qui n’a pu faire des études un peu longues comme son frère et sa sœur suite à de gros problèmes de santé et qui est parfaitement heureux de vivre au village à aider ses parents, à pêcher, à travailler dans la plantaion, à préparer le lobo, à faire cuire le poisson etc.. . Ils nous interrogent aussi sur nos enfants, sur notre voyage autour du monde. Un bel échange ! Rachel est curieuse de tout et est ravie quand nous les invitons à visiter le bateau. Semessi décline l’invitation mais son fils Jackson saute sur l’occasion pour l’accompagner. Ils sont particulièrement intéressés par le désalinisateur. Eux captent de l’eau dans la montagne et récupèrent l’eau de pluie.
Nous avons aussi été très gentiment reçus par Setoki, une cinquantaine d’années aussi, sa femme, son fils Emossi et son épouse, une trentaine d’années, et les deux enfants Jo, deux ans et Vani, tout juste un mois.







Emossi a fait il y a deux ans un stage d’agriculture de trois mois en Allemagne et au Danemark. Lui aussi a beaucoup de choses à raconter et a l’esprit très curieux. Chez Setoki nous avons mangé de l’igname cuit dan du lait de coco et chez Semessi du poisson frit délicieux pêché le matin-même par Jackson accompagné d’igname. Nous sommes repartis sur le bateau avec un énorme igname et la façon de le préparer. Rachel nous aussi donné trois paquets de « mavioc » (presque manioc !), un mélange de cassave (=manioc), de banane, de sucre et de coco rapé emballé dans des feuilles de fruit à pain et cuit au four fidjien. Elle nous a recommandé de le manger au petit déjeuner : c’était un peu dense mais très bon ! J’ai donné des jouets aux enfants d’Emossi et quelques livres en anglais à Rachel. Ils ont paru ravis.

Gunu est un joli village où il fait bon vivre. Le mouillage en tout cas était particulièrement calme et nous avons apprécié!









Nous avons assisté à la sortie des élèves de l'école primaire et avons rencontré les instituteurs. Sur les 150 enfants de l'école 70 viennent des voyages environnants. Plusieurs barques les amènent le matin et viennent les recherher le soir. Nous avons assisté à un de ces départs, dans la lumière dorée du soleil couchant.




Lorsque nous nous sommes quittés Rachel nous a serrés sur son cœur : c’était vraiment touchant ! Le matin quand nous avons quitté Naviti nous avons donné trois coups de trompe et nous avons vu Rachel agiter un grand tissu coloré pour nous dire au revoir. Nous avions prévu de revenir à Gunu sur le chemin du retour mais nous avons été obligés de modifier nos plans au dernier moment. Dommage : Setoki et Emossi nous avaient invités à un « lobo », repas cuit au four fidjien ( creusé dans le sable).

Il ne restait à Paul et Adeline que six jours avant leur départ et nous avons décidé d’aller d’une traite à Sau-I-Lau voir les fameuses grottes, au moteur la plupart du temps. Nous y sommes arrivés un samedi après-midi.






Après le sevusevu rituel au village de Tamusua les habitants nous ont expliqué qu’il était trop tard pour aller aux grottes et nous ont donné rendez-vous le lundi à 9h. Nous nous sommes un peu baladés dans le village ou plutôt le long de sa plage.







Il faut savoir que l’accès aux grottes est payant et qu’une grosse porte métallique en interdit l’entrée. L’endroit était tellement beau que cela ne nous pas gênés le moins du monde. Nous étions mouillés au pied de la montagne superbe qui domine la baie dans une eau très limpide. A cent mètres se trouvait des coraux magnifiques que nous avons exploré en snorkelling et un peu plus loin de petites baies qui changeaient totalement d’aspect au gré des marées. Nous avons donc eu de quoi occuper notre dimanche.

Le lundi nous attendions les gens du village quand nous avons vu arriver deux bateaux remplis de touristes, venus eux aussi pour visiter les grottes. Et toute la matinée les bateaux se sont succédés. Ces grottes sont de toute évidence une aubaine pour le village de Tumusua. Il s’agit de grottes de grés qui se seraient formées sous la surface de la terre et auraient été poussées vers le haut suite à des mouvements telluriques. Elles sont remplies d’une eau plutôt douce très claire. La première n’est pas très vaste, dix mètres sur dix peut-être, mais elle est très haute, 15m au dessus du niveau de l’eau et 4 m en dessous. Elle est assez bien éclairée par une ouverture tout en haut dans son plafond. On passe ensuite par un tunnel de quelques mètres sous l’eau de cette grotte à une série d’autres beaucoup plus petites et basses, quasiment pas éclairées sauf par les torches des deux guides, ce qui est bien peu pour une vingtaine de personnes. Heureusement nous avions emmené la nôtre. Nous avons trouvé que la sécurité n’était vraiment pas assurée. Que se passerait-il si l’un des touristes paniquait ? Les guides s’en rendraient même -t-ils compte ? En un mot nous avons trouvé ces grottes intéressantes sans plus, à la limite de l’attrape-touristes !

Cependant il faut absolument venir dans cette baie pour le paysage, le plus beau de toutes les Mamanuca et Yasawa selon nous. Il y a d’abord cette montagne couverte de végétation qui se dresse au bord du lagon et au bas ces roches grises ciselées par le vent et la pluie telles qu’on en avait vu à Nuie avec en plus l’avantage de les voir sur fond de lagon bleu turquoise. Magnifique!

Au coucher du soleil...







Au petit matin...








Les fichiers météo annonçant des vents de quinze nœuds dans le nez pour le retour sur la grande île nous avons abandonné l’idée de nous arrêter à Blue Lagoon et même au village de Gunu où nous étions invités à partager le lobo dans la famille de Setoki. Nous sommes redescendus au début par l’ouest et avons passé la première nuit un peu au sud de Manta Ray Resort. Le lendemain nous avons continué par la côte est et avons passé la deuxième nuit à l’abri derrière Treasure Island. Nous avons visité l’hôtel bien intégré à la végétation. Adeline a profité de sa jolie piscine et nous de son bar!

Treasure Island vue de Yovo...





Yovo vu de Treasure Island ( ...avec bien du mal! Regardez au bout de la petite branche!)











En fait de quinze nœuds , le vent n’a jamais dépassé dix nœuds et il était de travers. Nous aurions donc fort bien pu nous arrêter à Blue Lagoon et à Gunu ! Cela nous a permis de prendre notre temps pour rentrer et Paul a pu faire un peu de voile sympa quand même!
Arrivés à la marina de Vuda Point le mercredi midi nous avons eu le temps d’aller réserver un taxi pour l’aéroport et une table au restaurant pour fêter le soir et l’anniversaire de François et le départ des enfants. Pas de photo car nous avions oublié l'appareil!

Jeudi 9 juin, lever à 5h30 et adieux à 6h30 : Paul et Adeline avaient un vol pour HongKong à 8h30.
Les enfants vont nous manquer et il va nous falloir nous réhabituer à naviguer à deux, d’autant plus que nous ne sommes pas près de retrouver nos amis d’Ultréïa qui attendent leurs enfants aux Tonga où nous ne comptons pas retourner et de Sundance, obligés de rentrer en France pour raison de santé.

Prochain article : la côte nord de VitiLevu et les îles du nord.















































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