vendredi 8 février 2013

INDONESIE : SEPTIEME PARTIE - KALIMANTAN

(du 21 septembre au 3 octobre 2012 )

Le samedi 21 septembre, surlendemain de mon retour de France où j’étais allée voir Maman, nous avons quitté Lovina Bay (nord de Bali) et repris la mer en direction de Kalimantan, la partie indonésienne de Bornéo qui représente de fait les trois quarts de l’île.

Nous avons donc traversé la mer de Java dans le sens Sud-Ouest/ Nord-Est. Une traversée de près de 400 milles effectuée en trois jours et sept heures à la vitesse moyenne de 4.9 nœuds. Ce n’est pas si mal étant donné que nous avons eu en général peu de vent venant le plus souvent de l’arrière avec un renforcement bienvenu le dernier jour. La première nuit nous avons même eu entre 18 et 25 nœuds de vent et nous avons cassé la poulie de retenue de bôme et le pontet d’écoute de grand’ voile. Nous avons continué avec juste le génois et François les a remplacés le lendemain matin! Mon Dieu quel bonheur, mon Dieu quel bonheur d’avoir un mari qui bricole… Mon Dieu, mon Dieu  quel bonheur d’avoir… etc… !

De jour et surtout de nuit nous devions être très vigilants car de nombreux bateaux pêchaient dans la zone non seulement près des côtes et des îles mais aussi très loin d’elles. Heureusement ceux que nous avons croisés étaient tous très bien éclairés. Des amis québécois sur Myriam ont eu moins de chance!... Quant aux cargos l’AIS nous les signalait dès qu’ils étaient à 8 milles de nous et nous fournissait des renseignements pour suivre leur déplacement sur la carte et éventuellement les contacter. Tout s’est donc bien passé.

Le matin du dernier jour, est passé, pas très loin de nous, un bateau qui tirait une longue remorque chargée de bois en provenance de Bornéo. 



L’Indonésie est un des plus grands exportateurs de bois au monde et les orangs outans, qui à l’origine vivaient dans toute l’Asie du Sud-Est, sont de nos jours de plus en plus privés de leur habitat naturel, la forêt : ils sont en voie de disparition et ne se trouvent plus qu’en petit nombre sur Kalimantan et Sumatra. Cette déforestation funeste pour les orangs outans s’explique aussi par la création d’immenses plantations de palmiers à huile (huile rouge) très lucratives. Quand on ajoute à cela le fait que les orangs-outans sont capturés pour être vendus comme animaux de compagnie voire comme partenaires sexuels pour les jeunes femelles dans certaines maisons de prostitution (Incroyable mais tristement vrai !!!) on comprend que leur avenir soit très gravement compromis.

Le mardi 25 septembre nous avons mouillé en fin d’après-midi dans l’embouchure de la rivière Kumaï dans un paysage peu enchanteur, brumeux, sous un ciel couvert et dans une atmosphère assez moite. Pas étonnant : nous étions tout près de l’équateur,  au 3° Sud.

Sundance mouillé à l'embouchure de la rivière Kumaï

Le lendemain nous avons remonté la rivière pendant trois heures et étions à Kumaï pour midi. La première impression a été très négative : depuis le mouillage nous voyions une ville affreuse devant laquelle attendaient des cargos.




D’étranges immeubles gris d’une trentaine de mètres de haut et sans fenêtres semblaient dominer la ville. Nous avons eu le fin mot de l’histoire : il y a quelques années les chinois ont convaincu les habitants de Kumaï de construire ces horribles bâtiments percés seulement de centaines de petits trous pour que les hirondelles, ou plus exactement les martinets, viennent y construire leurs nids. Au début les chinois payaient les nids 20 millions de roupies ( soit 1600 € ) le kilo. Au bout d'un an ils ont baissé les prix de façon drastique, entre le quart et le huitième selon les sources,  et c’était à prendre ou à laisser. Que faire sinon continuer à les leur fournir : construire une seule de ces bâtisses leur avait coûté 100 000 euros, nous a-t-on dit !




Tôt le matin les voiliers au mouillage dans la brume offraient un beau spectacle sauf quand le courant amenait les déchets de la ville...





Il y avait une grande activité devant Kumaï, cargos arrivant ou repartant, remorqueurs tirant des barges gigantesques...


Encore et toujours des grumes!


Le premier après-midi nous sommes allés nous balader en ville. La ville est assez sale et pas bien belle - j'ai déjà parlé  des immeubles à nids d'hirondelles - mais elle reste pittoresque, en particulier son marché.

L'ancien et le nouveau





Ici pas de cantine dans les écoles : les élèves sortent s'acheter de quoi manger à ces petits marchands ambulants.


Le gouvernement indonésien a déclaré que la protection de l'environnement n'était pas une des priorités du pays. En voici une nouvelle illustration!


Les gens semblaient ravis d'avoir des visiteurs : ils nous faisaient tous des signes amicaux, nous parlaient… Nous nous sommes finalement retrouvés dans une rue parallèle à la rue principale dans un quartier propre, calme et assez joli. Et là, une dame en moto, Léna, s’est arrêtée, nous a dit qu’elle était professeur d‘anglais, nous a invités à prendre une boisson chez elle, a bien discuté avec nous, nous a finalement proposé de nous balader dans son quartier, de nous montrer son école, sa mosquée, tout en nous racontant toutes sortes de choses sur Kumaï et les gens d’ici.






Dans la rue nous avons vu des enfants, filles et garçons, s’entraîner à des sortes de petites parades militaires en vue d’une fête qui allait avoir lieu deux semaines plus tard.




Dans une école primaire nous avons vu la répétition d’un spectacle mi-parade mi-chorégraphie avec tambours, metallophones, cymbales… sous la direction d’une dame qui battait la mesure, la prof de musique certainement. Les enfants avaient l’air de bien s’amuser et furent tout surpris et hyper excités quand nous avons applaudi !





Les gens d’ici, encore plus qu’ailleurs, adorent les touristes. Ils aiment, paraît-il, notre aspect différent du leur, surtout nos nez longs et droits comparés aux leurs. Ils nous ont pris en photo avec ou sans eux !




En flânant de ci de là nous avons vu une chose bien drôle, un manège pour tout petits actionné par le pédales d'un vélo!




Le lendemain nous sommes allés déjeuner chez Lena et Anton qui nous avaient gentiment invités ! Nous avons fait un repas délicieux : du poisson cuit au barbecue (genre saint-pierre), des aubergines grillées, du riz bien sûr, de l’ananas. Anne de Sundance avait fait des petits beignets de chouchou et nous des crêpes fourrées à la confiture d’abricot. Nous ne sommes pas sûrs que cela leur ait plu. Le petit garçon a été plus clair : lui n’a manifestement pas aimé !




Le jour de notre arrivée au mouillage un certain Suyono était venu nous contacter pour nous emmener voir les orangs-outans au Parc National de Tanjung Puting. Grâce aux talents de négociateur de Jocelyn de Sundance nous avons fait affaire avec lui et le vendredi 28 septembre nous sommes partis tous les six sur son « klotok » pour un voyage de trois jours.

Un klotok est un bateau de bois à fond plat à trois niveaux : un niveau inférieur où se trouvent la cabine de pilotage, la cuisine, la pièce à vivre de l’équipage et les toilettes-douche, un deuxième niveau, couvert, qui sert de salle à vivre le jour et de chambre la nuit pour les passagers et enfin une petite partie surélevée à l’arrière du bateau. « Klotok » proviendrait du bruit que fait le moteur de ces embarcations, un bruit pas très fort cependant et assez sourd, qui ne nous a pas gênés. Ces bateaux sillonnent les nombreux cours d’eau qui traversent le parc avec leurs deux, quatre ou, plus rarement, six touristes.




Notre klotok
Suyono, le propriétaire du bateau et notre guide



Nous étions comme des coqs en pâte : nous avions donc Suyono lui-même comme guide, une cuisinière, Nia et un pilote, Wahid, tous trois très gentils et attentifs à nos besoins. La partie inférieure de ce klotok, la leur, était très basse et il leur fallait se plier en deux pour s’y déplacer ! Nia nous y a fait la cuisine assise en tailleur et, malgré l’inconfort de la position, a réussi à nous préparer des plats variés et délicieux. Le midi nous mangions dans le bateau bien à l'abri du soleil et le matin et le soir sur les pontons où nous nous amarrions pour la nuit. Pendant que nous dînions Suyono et Wahid installaient nos chambres en moustiquaire.














Le premier matin nous avons rapidement quitté la rivière Kumaï et nous sommes engagés dans un bras secondaire pour pénétrer dans le parc national de Tanjung Puting où vivent en liberté et en toute sécurité quelques 5000 orangs outans.

En indonésien « orang » signifie « personne » et « outan » « forêt ». De tous les grands singes c’est le seul qui vive en Asie et on ne le trouve plus que sur les îles de Bornéo et Sumatra. Les mâles adultes mesurent environ 1,40 m et pèsent autour de 80 kg et les femelles adultes mesurent environ 1,20m et pèsent autour de 50 kg. Leur espérance de vie est d’environ 50 ans, un peu plus pour les mâles que pour les femelles. Les orangs outangs se nourrissent  principalement de fruits, de racines, de jeunes pousses et feuilles et aussi de petits insectes. Comme chez l’homme la gestation est de neuf mois mais les mères nourrissent  leurs bébés pendant trois ans et leur apprennent  à devenir autonomes jusqu’à ce qu’ils aient 7 ans. Pas de ménopause chez les primates : elles ont un bébé tous les huit ans et cela jusqu’à leur mort !
Ils sont actifs le matin où ils cherchent de quoi se nourrir, ensuite ils se reposent pour se secouer en fin d’après-midi où ils partent à la recherche de matériaux pour se construire des nids sur les fourches élevées, 15-20m au moins, des arbres. Comme ce sont des animaux nomades ils se construisent un nouveau nid tous les soirs !

Un "nid" d'orang outan

Au début la première rivière que nous avons empruntée, la  Sekonyer, était large et l’eau boueuse, comme 
devant Kumaï. Nous admirions les hauts palmiers sans troncs qui bordaient les deux rives. Une heure à peine après notre départ nous avons vu un gros orang outan, un sauvage, tirer sur la berge un longue palme : la journée commençait bien ! Suyono nous a expliqué qu’ils adoraient sucer la sève sucrée des palmes. 







Peu après les palmiers ont fait place à des arbres et nous avons vu nos premiers nasiques. Contrairement aux orangs outans les nasiques vivent en bandes. Ils sont très drôles avec leurs petits nez retroussés quand ils sont jeunes et leurs longs nez qui retombent comme de la guimauve quand ils sont adultes. Le plus souvent nous les avons vus nous regarder assis à la fourche d’un arbre ou encore au bout de branches surplombant la rivière, à deux, quatre, six, dix ou plus. Certains montraient des signes de colère. Parfois ils se jetaient les uns après les autres d’un arbre à un autre qui pouvait être distants de plusieurs dizaines de mètres! Un spectacle incroyable !



De toute évidence il devait y avoir une jolie femelle dans les parages...


Nous en avons vu tous les jours...








Nous les avons même vus se jeter dans la rivière et la traverser pour rejoindre une bande de nasiques qui les appelaient de l‘autre côté, les jeunes, les vieux et même les mères avec les petits sur le dos !

Sautera, sautera pas...






Jamais, même quand il n'y avait pas de singes en vue,  nous ne nous sommes ennuyés pendant que nous naviguions : que ce soit le matin, en pleine journée ou au coucher du soleil le paysage était sauvage et enchanteur...














Nous nous sommes aussi arrêtés dans le village de Sekonyer...








Pour voir les orangs outans Suyono nous a amenés dans trois campements, un différent chaque jour.  Les campements sont situés très à l’intérieur de la forêt et il faut marcher pendant au moins une demi-heure pour les atteindre. On suit tantôt un chemin dans la forêt tantôt une passerelle de bois pour parvenir à la clairière où a été montée une  plateforme sur laquelle, en saison sèche,  un des gardiens dépose, chaque après-midi, des bananes, des patates douces et une bassine remplie de lait.





Un peu avant d‘arriver à notre premier campement, Harapan, nous avons rencontré notre premier orang-outan, un mâle adulte, grand, trapu, le corps couvert de longs poils entre roux et acajou. C’est surtout sa tête qui nous a le plus marqués avec ces deux excroissances charnues qui entourent un visage noir et plat. Comme tous les mâles il avait aussi sous le cou  un gros sac laryngien qui amplifie leurs cris.  Contrairement aux nasiques les orangs outans ne sautent pas et il se dirigeait tranquillement vers la plateforme en passant d’une branche à l’autre, d’un arbre à l’autre au-dessus de nos têtes.



Plusieurs "nids" d'orangs outans






Nous sommes restés là près de deux heures, fascinés et émus, à le regarder manger et boire, laisser approcher ou tenir éloignés, d’un seul geste impérial de la main, les femelles avec leur bébé et les jeunes inquiets des réactions du pater familias mais attirés eux aussi par la nourriture, Il nous regardait tout autant que nous l'observions et il est finalement reparti aussi tranquillement qu’il était venu. 













Chaque femelle avait un petit et il était attendrissant de les voir s’en occuper avec amour. Les bébés étaient adorables avec leurs grands yeux innocents. Quant aux adolescents, ceux qui ne sont plus élevés par leur mère mais qui n’en sont pas loin, c’étaient de vrais pitres !

 




Nous n'avons pas vu que des orangs outans. Un matin est arrivé un gibbon, un élégant singe noir au visage clair. Nous avons eu beaucoup de chance d’en voir un car ils se montrent très rarement.  De plus il est resté assez longtemps sur sa branche près de la plateforme et nous avons pu bien l’observer.




Sur le chemin menant à  notre deuxième campement nous avons suivi  puis doublé une mère et son petit, Wuku et Nino. Tous les orangs outans qui vivent dans ou près des campements ont en effet un nom et les gardiens et les guides les reconnaissent parfaitement. Avant d’aller à la plateforme de nourriture  nous nous sommes arrêtés dans un petit centre d’information, assez empoussiéré mais  intéressant. On y voit entre autres l’arbre généalogique des singes depuis la création du centre.






François et moi avons un peu traînés pour prendre d’autres photos de Wuku et de Nino qui nous avaient presque rattrapés. Et là, il est arrivé quelque chose d’extraordinaire : François tenait coincé sous le bras une petite bouteille d’eau en plastique. Wuku  s’est approchée calmement de François qui n’a rien vu venir, elle l’a fermement maintenu par une jambe avec son énorme main et lui a tranquillement pris la bouteille qu’elle a ouverte avec les dents et elle s’est désaltérée. Le petit a bien essayé de boire lui aussi mais il n’y arrivait pas et finalement il a bu l’eau que sa mère laissait couler de ses lèvres pour lui. Nous étions si estomaqués, et un peu effrayés il faut le dire, que nous n’avons pas tout de suite pensé à faire des photos. Un merveilleux souvenir pour nous !




A la plateforme, à deux  kilomètres de là,  aucun mâle mais un grand nombre de femelles avec leurs petits que nous avons regardé arriver par la canopée, manger, partager la nourriture avec leurs petits et repartir abondamment chargées de provisions!  Un spectacle fascinant et varié et désopilant! Nous y sommes bien restés deux heures à attendre l’arrivée d’un mâle puis nous avons abandonné.








































Au retour, arrêt au campement des rangers où nous avons encore vu  quelques orangs outans,  des individus un peu plus fragiles, un peu plus dépendants  et qui ne s’éloignent guère de leurs protecteurs.





Alors que nous y étions,  un des rangers a reçu un appel comme quoi Tom, un des grands mâles de cette partie de la forêt, venait d’arriver à la plateforme. François et moi de même que Jocelyn et l’autre François étions fatigués par la balade assez longue et surtout par la chaleur écrasante et nous n’avons pas eu le courage d’y retourner. Anne et Geneviève si et elles nous ont ramené de superbes photos du fameux Tom, un mâle encore plus grand que celui vu le premier jour. Tant pis pour nous ! Les photos de Tom qui suivent sont celles de Geneviève. 




A peine revenus au bateau nous sommes repartis pour un dernier amarrage près du troisième campement  que nous devions visiter, Pondok Tanggui. Confortablement installés sur le ponton de bois qui en donne l’accès et éclairés par nos trois épatantes  lampes Nature et Découvertes nous avons mangé notre dernier  dîner  préparé par Nia, notre super cuisinière.





Le lendemain alors que nous prenions notre petit déjeuner sur ce même ponton nous avons vu arriver Rita, une jeune femelle, et son bébé. Alors que le petit faisait des cabrioles près d’elle, elle ne nous quittait pas des yeux et s’est montrée  particulièrement intéressée quand Suyono nous a apporté à manger. Elle a attendu qu’il parte (les guides les connaissent et  les chassent systématiquement!) puis s’est approchée tout doucement et s’est dressée sur ses pattes arrière pour mieux voir ce qu'il y avait sur la table. François qui a eu peur qu'elle ne prenne la boîte de lait concentrée, proche d’elle, l’a éloignée. Mais elle, à la stupéfaction de tous, s’est approchée de moi – elle était peut-être à un mètre – a pris ma tasse de café, pleine, et s’est éloignée de quelques mètres pour la boire en toute tranquillité en la tenant bien droite et par l’anse comme n’importe lequel d’entre nous. C’était à mourir de rire ! Le problème est qu'elle n’a pas ramené la tasse mais l’a emmenée dans un arbre avoisinant. Pour la récupérer Suyono a dû lui proposer une banane. Elle a lâchée la tasse, dans l’eau  et le pauvre Wahid a dû aller la repêcher ! Certains d'entre nous ont cependant eu la présence d’esprit de prendre des photos. Encore un souvenir exceptionnel !





Elle médite son coup...





Rita près son méfait , comme si de rien n'était...


Je sais qu'il ne faut pas faire d'anthropomorphisme avec les animaux mais ne dirait-on pas que son petit est conscient de la faute de sa mère?


Pendant ce temps Suyono et Wahid cherchaient la fameuse tasse!



Aucun orang outan n’est venu ce jour-là chercher de nourriture à la plateforme de ce dernier campement. Nous étions un peu déçus mais c’était plutôt bon signe : cela veut dire que ces grands singes trouvent tout ce qu’il leur faut dans la forêt et qu’ils n’ont pas besoin de l’homme. Nous avons attendu plus d’une heure et demie, en vain – nous étions les seuls à avoir tenu aussi longtemps – mais notre patience a été récompensée par l’arrivée d’un tout autre animal, un très joli petit écureuil roux, noir et blanc, qui avec des précautions infinies dans un premier temps et ensuite une rapidité étonnante venait s’emparer de petites bananes qu’il allait ensuite déguster dans un arbre voisin. Le père d’Anne, spécialiste des rongeurs, nous a appris qu’il s’agissait d’un écureuil de Prévost.






Ce jour-là nous avons aussi vu des plantes carnivores en grand nombre que nous a montrées Suyono.



Autres plantes et fleurs que nous avons découvertes lors de cette croisière...




Une minuscule orchidée de deux ou trois mm!



En plus des orangs outans, nasiques et gibbons nous avons retrouvés ici les petits macaques de Bali si communs en Indonésie : alors que nous nous apprêtions à déjeuner à bord du bateau, nous avons vu, ou plutôt entraperçu, deux macaques nous voler des beignets aux légumes que Suyono venait de nous apporter. Là encore nous avons été stupéfaits par la rapidité de cette attaque concertée ! Impossible de prendre la photo souvenir!
Le deuxième soir  nous avions aussi aperçu, juste avant d’arriver au ponton où nous allions passer la nuit et toujours grâce à Suyono,  un petit crocodile, d’à peine un mètre, brun et orangé. A Bornéo ils ont le nez très long, très étroit et pointu. Rien à voir avec ceux d’Australie !



Cette mini-croisière à la rencontre des orangs-outans et de quelques autres animaux de Bornéo, nous a absolument enchantés et nous aurions bien prolongé l'expérience d’un jour ou deux! De plus elle nous aura permis de passer quelques jours exceptionnels avec Geneviève et François  et Anne et Jocelyn avant que ces derniers ne vendent leur bateau et ne redeviennent des terriens, un beau souvenir pour nos trois couples d'amis.

Deux jours plus tard, le 3 octobre, nous reprenions la mer. Notre visa indonésien expirant le 19 octobre  2013 nous avions donc quinze jours avant de quitter Noongsa Point ( île de Bantam)  où nous devions faire les formalités de sortie du territoire, une navigation qui sera l'objet de notre prochain article.

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