mercredi 5 septembre 2007

GRAN CANARIA

( du      au 30 août 2007 )

Nous avons passé une semaine à Las Palmas, Gran Canaria, où nous avons retrouvé Alain et Françoise rencontrés à Gibraltar sur le bateau "Pauleric" de Dominique. Ils doivent suivre sensiblement le même chemin que nous, c’est-à-dire aller au Cap Vert en novembre pour traverser sur les Antilles en décembre. Alain nous a bien aidés à manipuler la BLU qui semble fonctionner correctement maintenant. Eux ont décidé de laisser leur bateau à Las Palmas et de rentrer en France cette semaine.

Las Palmas n'est pas inintéressante. On a beaucoup aimé ses rues en escalier décorée de si jolie façon.





La cathédrale est très imposante!





Comme à Lanzarote nous avons loué une voiture pour visiter Gran Canaria qui est très différente des deux îles où nous avons précédemment fait escale car elle présente une végétation beaucoup plus riche, du moins au nord. Là aussi certains paysages très spectaculaires du centre de l’île nous ont beaucoup fait penser à la Réunion, en particulier au cirque de Cilaos.
























Cette balade est ponctuée d’arrêts à divers « miradores » plus impressionants les uns que les autres, le plus frappant étant celui du Pozo de las Nievas, le point culminant de l'île (1949m). Malheureusement il y avait un peu de brume et nous n’avons pas vu aussi loin qu’on le peut par temps clair. Avec de la chance on parvient même à voir le Teide, le point culminant de Tenerife (3718m).















Le Nord est moins intéressant que le centre : on y voit surtout des plantations de bananiers, les fameuses « bananes canaries » cultivées à l’air libre ou, le plus souvent, dans des serres semblables à celles que l’on voit à Alméria, c’est dire qu’elles n’améliorent pas le paysage... Nous y avons visité un très beau musée moderne consacré aux premiers habitants de l’île, les Guanches, qui ont bien sûr été quasiment tous exterminés par les espagnols au XVème siècle. Il est installé en plein centre de la ville de Galdar sur le site même de la « Cueva Pintada », qui montre les restes d’un village Guanche, des maisons et en particulier une petite grotte ornée de peintures géométriques au symbolisme encore mystérieux (peut-être un calendrier perpétuel), dans les tons de rouge, noir et blanc, grotte qui a donné son nom au site. Ils y ont reconstitué des habitations telles qu’elles devaient être à l’époque des Guanches, reconstitutions bien utiles pour se faire une idée de leur habitat, les vestiges visibles étant peu parlants.






A une dizaine de kms de là on visite aussi le « Cenobio de Valeron », d’anciens greniers guanches creusés dans le tuf volcanique, bien dissimulés dans le paysage et très difficiles d’accès donc à l’abri d’incursions de pirates.




Quant à la côte Sud–Est et au Sud, et c’est vrai de toutes les îles ( sauf la minuscule Graciosa), nous nous y attardons très peu et pour cause : une quatre-voies/autoroute longe une côte quasi désertique où se sont installés centres commerciaux, zones industrielles et tout au sud stations balnéaires avec tout ce qu’il faut, hôtels, immeubles affreux avec appartements de locations, parcs d’animations, cafés, restaurants, et autres attrape-touristes, tous à touche-touche. C’est là que se trouvent les superbes plages très protégées de sable blanc et fin qui attirent tant de touristes en mal de soleil et de chaleur et on les comprend en particulier cette année.


A Gran Canaria il y a même de très belles dunes, formées par le sable venu de la côte africaine assez proche ( l'île est à peu près au niveau d’Agadir).




La ville de Las Palmas est grande et très animée, avec une vieille ville intéressante où l’on visite la maison de Christophe Colomb, en fait le palais du gouverneur de l’île à qui Colomb serait venu présenter ses lettres de créance. Il est passé presque chaque fois à Gran Canaria lors de ses quatre voyages vers « le nouveau monde » et cette île de même que la Gomera, où il s’est aussi à chaque fois arrêté, sont depuis restées des escales presque obligatoires avant la traversée de l’Atlantique.
Gran Canaria aura été pour nous une escale agréable et reposante où les shipchandlers sont bien approvisionnés, d’autant plus que les 250 voiliers participant à l’ARC (Atlantic Rally for Cruisers) y sont attendus tous les ans à cette époque, et où le café du port propose le wi-fi gratuit, moyennant une consommation bien sûr.

Nous y avons rencontré un écossais, John, qui partait sur le Brésil sur un bateau ancien de 10 mètres avant de poursuivre sur le Cap de Bonne Espérance et la Nouvelle Zélande. Il avait déjà fait la traversée depuis l’Ecosse jusqu’à Gran Canaria sans escale!
Nous sommes partis de Gran Canaria samedi 30 août pour Tenerife, une journée de traversée seulement mais de nouveau avec une mer bien formée.

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