vendredi 14 septembre 2007

TENERIFE

( du 1er au      septembre 2007)

Nous sommes arrivés samedi 1er septembre à Santa Cruz de Ténérife après une traversée facile de 55 milles depuis Gran Canaria : vent travers NE force 4 à 5, mais avec une mer toujours formée par une houle de 1m à 1m50 qui semble être la norme en Atlantique. « 55 milles » , cela veut dire une traversée d’à peu près 9 heures car nous faisons en moyenne 6 nœuds / 6.5 nœuds (= 11 km / 11,5 km à l’heure ; eh oui, c‘est un voilier! ).
Nous avions pris la précaution d’atterrir au nord de Ténérife car il y a presque toujours une accélération du vent qui peut être forte le long des côtes de toutes les îles, de l’ordre de 25 à 35 nœuds, et il vaut mieux se trouver au portant dans cette zone. En fait, le vent était un peu plus fort qu’au large, mais est resté très raisonnable.

La marina de Santa Cruz, qui a été très endommagée par une tornade en 2005, a été en grande partie reconstruite et offre beaucoup de places libres. Une toute nouvelle capitainerie est en voie de finition, mais les travaux semblent avancer très lentement: en fait, personne n’y travaille vraiment sauf un ou deux ouvriers qui viennent une demi-journée de temps en temps, ce qui laisse penser que cela va durer…
Nous avons rencontré plusieurs équipages français qui doivent participer au Rallye des Iles du Soleil : Canaries - Cap Vert - Dakar en octobre-novembre et Dakar - Brésil en novembre-décembre, avec entre autres la remontée de l’Amazone. Le trajet, prévu sur six mois, est sûrement intéressant, en particulier l’Amazone, mais nous aurions un peu peur de nous retrouver dans un groupe important : ils sont une quarantaine de bateaux. La plupart des équipages rentrent en France en ce moment et laissent le bateau à Santa Cruz pour revenir vers le 15 octobre juste avant le départ.

Nous nous sommes rendu compte que le trajet pour aller de La Gomera (où nous comptions laisser « Yovo ») à l’aéroport-nord de Ténérife était loin d’être simple car le ferry ne vient pas à Santa Cruz même mais au sud-ouest de Ténérife, à Los Cristianos : ensuite il faut prendre un car pour Santa Cruz puis un bus ou taxi pour l’aéroport; même chose au retour. Le tout doit prendre une bonne demi-journée et coûte plutôt cher, sans compter un possible retard, ce qui voudrait dire coucher à Ténérife. Nous avons donc décidé de changer nos plans et de laisser le bateau à Santa Cruz. Nous pourrons ainsi rejoindre « Yovo » beaucoup plus facilement depuis l’aéroport-nord de Ténérife, qui est à vingt minutes de Santa Cruz, le 5 novembre.
Comme dans les autres îles, nous avons loué une voiture pour visiter Ténérife qui est vraiment magnifique.









Le centre d’abord, avec le fameux Teide, volcan de 3718 m qui est le point culminant,




non seulement de l’île mais aussi de l’Espagne. On y monte par un téléphérique qui nous amène de 2300 à 3500 m en quelques minutes et les derniers 200m se font à pied après avoir obtenu un permis à Santa Cruz, ce que nous ignorions. Nous n’avons donc pas fait l’ascension finale. Je n’ai pas trop regretté car je ne me suis pas senti trop bien à cette altitude. Francine, elle, trottait comme un cabri, apparemment insensible au manque d’oxygène.





















Ce qui nous a frappé, c’est la variété des couleurs de lave que l’on trouve sur cette île. Cela va du blanc au noir en passant par le crème, le rose, l’orange, le brique, le violet, le vert…




























Un autre jour, nous avons visité la pointe nord et le nord-est de l’île, tout aussi impressionnants que le centre. Là encore, les paysages nous ont beaucoup fait penser à la Corse et à la Réunion. Comme elles Ténérife est d’ailleurs pourvue de multiples sentiers de randonnée.
















Quelques jours après, nous avons parcouru la partie ouest, très belle aussi, qui comporte en outre quelques belles villes anciennes comme Orotava, ses superbes maisons à balcons de bois ouvragé, ou modernes comme Puerto de la Cruz et ses jolies promenades de front de mer. Nous y avons aussi vu, comme à Gran Canaria (et comme en Corse…), des vallées entières endommagées par le feu : le dernier a eu lieu fin juillet. Quelle désolation !





Dans toute l’île on cultive les bananiers, les manguiers et les avocatiers ; surtout les bananiers, à l’air libre en général, dans les vallées , le plus souvent bien protégés du vent ( et des voleurs, peut-être) par des murs de claustras ou des toiles à ombrières, ou encore sur des terrasses à perte de vue ; et beaucoup de légumes et fruits, tous ceux des pays méditerranéens, plus la patate douce, le maïs frais et de tout petits piments « Padron » que l’on mange à l’apéritif sautés dans un tout petit peu d’huile et qu’un de nos amis appelle « la roulette espagnole / canarienne » car sur une vingtaine de piments doux il en est toujours un qui vous emporte la bouche !
Comme nos billets de retour achetés pas cher par internet ne sont pas modifiables, nous occupons le temps qui nous reste à faire des bricolages sur le bateau ( il semble ne jamais y avoir de fin !) et à nous balader.


















Nous espérons que, la semaine prochaine, nous pourrons vous amener un peu, et même beaucoup, du soleil et de la chaleur dont nous jouissons depuis le début de juillet.

Rendez-vous pour la deuxième étape début novembre : Ténérife – La Gomera – Les îles du Cap Vert – Guadeloupe.

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