lundi 16 novembre 2009

LE GUATEMALA – Quatrième partie – l'intérieur du pays / suite et fin

LE LAC ATITLAN – COBAN – SAMUC CHAMPEY – EL REMATE – TIKAL - QUIRIGA

Après avoir passé plusieurs jours à visiter les villages de montagne du nord-ouest du Guatemala nous sommes redescendus sur le superbe lac Atitlan entouré de volcans.



Nous n'avions pas bien envie de retourner à Panajachel, décidément trop touristique dans le mauvais sens du terme, mais il s'est avéré que c'était une étape obligée pour visiter les villages autour de ce lac. Nous avons donc déposé nos sacs dans un des innombrables hôtels de ce gros village et sommes restés trois jours dans la région.

Le premier jour nous avons loué un petit bateau à moteur pour visiter les villages les plus éloignés : Santa Cruz, San Marcos, San Juan, San Pedro et Santiago.


































































Ils se sont chacun donné une spécialité. San Marcos l'ésotérisme, San Juan l'art naïf, Santiago les dégustations de café.




































Nous avons visité Santiago un peu plus à fond que les précédents car nous avons pris un "tuk-tuk" qui nous a aussi emmenés dans un village voisin dont tout un quartier a été enseveli par une coulée de boue venue d'un volcan voisin. Impressionnant! Il nous a aussi arrêtés à un monument aux innombrables victimes locales de la guerre civile qui a duré de 1960 à 1996.



























Monument aux victimes de la guerre civile





Les trente-six années d'affrontements sanglants entre l'armée guatémaltèque (soutenue par la CIA) et les guerilleros (en faveur d'une redistribution équitable des terres ) ont principalement eu lieu dans la région du lac et dans les montagnes d'où nous venions toutes habitées par les indiens mayas. Terres brûlées, villages rasés (440), populations massacrées ( 200 000 morts, pour la plupart des indiens mayas), fuite vers le Mexique de centaines de milliers de réfugiés et j'en passe... toujours les mêmes scènes épouvantables! L'école La Union nous a passé un film poignant et édifiant relatant ces moments tragiques de l'histoire du Guatemala, "la Hija del Puma "(la Fille du Puma), un film mexicain de 1994.



A San Pedro, une procession religieuse nous a permis de voir de superbes coiffes et costumes locaux.























La coiffe de cette vieille femme est un très long ruban de toile tissée enroulé sur lui-même





















Le bermuda de cet homme est en grande partie brodé d'oiseaux multicolores.




Le lendemain, nous avons fait depuis Panarachel une assez longue marche jusqu’aux villages de Santa Catarina Palopa et de San Antonio Palopa : là aussi, c’était la fête et nous avons découvert d'autres coiffes et costumes traditionnels. Il faut préciser que dans cette région du Guatemala la population masculine et féminine les porte quotidiennement et pas seulement lors d' occasions exceptionnelles.











Une autre de ces étonnantes coiffes


Et toujours ces superbes "huipiles", tous bleu turquoise dans ce village





Dans l'un des deux villages deux statues de saints installées dans une sorte d'alcove à laquelle étaient accrochés des ex-votos et des miroirs avaient été exposées sur la placette devant l'église.














Dans l'autre des écoliers du primaire participaient à un défilé en faveur de la protection de l'environnement.























Nous avons beaucoup aimé cette belle région et son attachante population... Alors quelques dernières photos avant de la quitter...
















































Ensuite, une longue étape jusqu’au nord du pays pour visiter le fameux site maya de Tikal avec un arrêt à Coban à la très belle Posada Dona Victoria, vieille de 400 ans. L’histoire de la première propriétaire est très émouvante. Dona Victoria, une riche et jeune habitante de Coban devait se marrier, mais le jour du mariage, son fiancé ne s’est pas présenté à l’église (avait-il de bonnes raisons, l’histoire ne le dit pas ?). Humilée, Victoria décida de ne plus jamais quitter sa demeure, ce qu’elle fit jusqu’à sa mort. La maison est devenue ensuite un couvent, puis un bel hôtel.




Depuis Coban, il faut aller voir le site de Samuc Champey, difficilement accessible en véhicule de tourisme tant la route est défoncée. On peut y voir de superbes piscines naturelles où l’on peut se baigner et des singes hurleurs qui cherchent à impressionner (en vain) les randonneurs.













































singes atèles encore appelés singes araignées, qui ne hurlent pas mais sont extraordinairement agiles











singe hurleur dont le cri rappelle vraiment le rugissement du lion

Deux touristes pas trop impressionnés...








Deux autres...








Une autre journée de route nous a menés jusqu’à El Remate à l’hôtel « Mon Ami » tenu par un compatriote, malheureusement absent car en vacances en France. Un bel endroit avec des bungalows tout simples mais pleins de charme qui se trouve au bord du lac de Flores à une vingtaine de kilomètres de TIKAL.



































































































Tikal fut l'un des principaux centres culturels de la civilisation maya. Son architecture monumentale a commencé à être construite aux environs du IVème siècle avant Jésus Christ. La ville connut son apogée pendant la Période classique maya, entre les IIIème et le IXème siècle ; plus aucun monument majeur ne fut édifié par la suite.
Les universitaires estiment que la population de la ville a pu atteindre 100 000, voire 200 000 habitants. Les habitants étaient essentiellement des paysans, des artisans et des esclaves, main-d'oeuvre nécessaire à des bâtisseurs ignorant la traction animale. (Ici je cite Wikipédia!)

Il se trouve en pleine jungle et une restauration très bien menée permet d’admirer les principaux temples dans un décor magnifique d’arbres gigantesques.

































Les édifices sont aujourd'hui dégagés de la végétation et aménagés pour le tourisme. Un certain nombre dépassent les arbres les plus élevés.


Les arbres sont peuplés de singes hurleurs, de singes araignées, de perroquets…Les panneaux qui bordent la route d'accès au site sont d'ailleurs autant de clins d’œil au visiteur en mal d'exotisme qui arrive à Tikal.























































En fait, nous n’avons vu qu’un seul des « fauves » annoncés : ce "coati".




Le site présente des centaines d'importants édifices anciens, dont seule une partie a pu jusqu'à présent être mise au jour par les archéologues.
Les bâtiments les plus éminents incluent des pyramides à 6 étages supportant un temple au sommet. La cité ancienne comporte aussi les vestiges de palais royaux, en plus de petites pyramides, palaces, résidences et monuments en pierre gravée. Il existe même un bâtiment qui semble avoir été une prison, avec des barreaux en bois aux fenêtres et aux portes à l'origine. Il existe aussi plusieurs terrains de jeu de balles.





































Nous n'avons pas bien compris exactement comment cet empire maya fonctionnait et comment et pourquoi il a disparu bien avant l’arrivée des conquistadors espagnols. Mais nous allons lire sur ce sujet...les Mayas avaient entre autres choses élaboré une écriture des plus étonnantes et plusieurs calendriers fort complexes, dont l’un prédit la fin du monde pour 2012 ! On verra… Il n’en reste pas moins que c’est, sans conteste, l’un des plus beaux sites mayas que nous ayons vus.



Notre retour au Rio Dulce puis à Antigua pour la semaine de cours d’espagnol relatée précédemment nous a permis de passer par un autre site maya, Quirigua, dont il reste principalement une série de magnifiques stèles sculptées, et, là encore, bien difficiles à déchiffrer.


























Pierre sulptée représentant un jaguar, l'animal emblématique des anciens mayas.




























Stèle représentant une coiffe de chef indien







Après cette découverte du Guatemala et notre semaine de cours à Antigua nous sommes revenus au Rio Dulce fin juin, avons préparé le bateau pour sa sortie de l'eau et son installation dans une marina à sec. Et le 9 juillet nous avons pris l'avion pour la France pour un séjour de quelques mois, en fait le temps de la saison cyclonique.

Le retour au Guatemala était prévu pour le 23 novembre 2009. Malheureusement François s'étant rompu le tendon d'Achille fin octobre, ce retour est repoussé à une date ultérieure. Nous espérons que la rééducation ne sera pas trop longue et que nous pourrons repartir le 11 janvier 2010 pour poursuivre notre tour du monde. Nous voudions passer le canal de Panama au plus tard en mars 2010.

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