vendredi 30 novembre 2018

CUBA Deuxième partie : Viñales et les îles entre Cayo Largo et Cienfuegos

CUBA
(du 19 mars au 16 mai  2018)






VIÑALES
( fin avril 2018)

Pendant notre séjour à La Havane nous avons pris trois jours ( du 25 au 27 mars 2019 ) pour aller, en autocar, dans la région de Viñales, une grande vallée verdoyante au milieu de laquelle se dressent ça et là d’étonnantes masses rocheuses d'origine calcaire, les « mogotes » .




Notre bus de la compagnie Viazul a mis un peu plus de trois heures et demi pour nous y mener y compris un arrêt d’une demi-heure dans un bar restaurant à mi-chemin. 








A notre arrivée, comme c’était jour de fête et que la circulation en ville était modifiée, la dame de la casa particular que nous avions réservée avait envoyé quelqu’un nous chercher. La maison était grande et comportait quatre ou cinq chambres ( très correctes) louées aux touristes. La dame, on le sentait, était une femme de tête et l’affaire marchait bien! Nous pouvons la recommander bien que nous eussions préféré quelque chose de plus familial. Il s’agit de la casa Urure ( je n'e retrouve pas l'adresse...), pas en centre ville mais pas très loin.

La région de Viñales est une prospère région agricole où les cubains produisent avant tout du tabac. La vie y est très paisible et le paysage très joli : champs de tabac ou autres cultures céréalières, petits bâtiments de ferme peints de couleur vive et leurs superbes séchoirs à tabac, magnifiques palmiers, le tout dominé par les mogotes sous un ciel presque toujours bleu. On y vit comme il y a peut-être cinquante ans : s’il y a des voitures on y rencontre surtout des personnes à cheval ou menant des charrettes tirées par des zébus ou des carrioles tirées par des chevaux.

Les maisons ont l'air minuscule au pied des mogotes.















Si la campagne vit du tabac la petite ville de Viñales vit du tourisme et toutes les maisons annoncent des chambres à louer, peu chères. Quant à la rue principale, Mural Salvador Sisneros, elle est bordée de bars, de restaurants et de magasins d’artisanat. Une petite place et son église donnent dans cette rue. Si elle est macadamisée les autres rues sont de terre. 






Comme à La Havane le soir nous allions y boire une bière, un mojito ou encore comme sur la photo ci-dessous un daïquiri. Pas mal non plus!  






Les maisons de Viñales sont caractéristiques et charmantes : de style colonial, sans étage, elles sont couvertes d’un toit aux tuiles rondes, sont peintes de couleur vive et comptent toutes une véranda soutenue par des colonnes au fût rond ou carré. Cette dernière, carrelée, abrite immanquablement au moins deux « sillon », ces indispensables fauteuils à bascules.






La maison de notre logeuse. On y voit bien les fameux "sillonnes"

Vu en ville... Le bus local , très étonnant pour nous


... et l'hommage à José Marti et aux héros locaux...




Quand nous sommes arrivés c’était le dernier jour de la fête foraine qui a lieu ici tous les ans à Pâques et nous avons juste eu le temps de nous baigner dans l’atmosphère festive qui régnait partout. Les charmants manèges vintage nous ont rappelé ceux que nous avions vus en Tunisie quand nos enfants étaient petits. Le lendemain nous avons assisté à leur démontage… 






Le premier jour nous avons pris le Viñales Bus Tour qui propose toutes les demi-heures pour un prix très modique un tour des principaux centres d’intérêts de la région. On peut en descendre pour visiter et attendre le bus suivant pour continuer la visite. Mais attention à ne pas le rater, ce qui fut notre cas, car alors il faut attendre entre une heure et une heure et demi de plus!!! Ainsi nous avons pu avoir une idée générale de cette vallée et un aperçu de quelques-unes des attractions, certaines naturelles, d’autres moins. Nous avons par exemple pu admirer la vue remarquable que l’on a sur les mogotes depuis le Balcon de Los Jazmines, nom de l'hôtel qui s’y est installé. Pas bien beau, et même franchement laid,  ce dernier attire cependant nombre de touristes pour sa vue unique.





Nous nous sommes aussi arrêtés au Mural de la Prehistoria, une gigantesque fresque peinte sur une falaise. Cette « oeuvre » aurait été commandée par Fidel Castro à un artiste local pour faire venir les touristes dans cette région un peu boudée par ces derniers à l'époque. C’est impressionnant plus que beau! 




Ce que nous avons préféré c’est nous balader dans la campagne, le deuxième jour à pied avec un guide, le dernier à cheval. 
On nous avait recommandé de prendre un guide car rien n’est indiqué dans cette campagne et on peut se perdre facilement. Nous avions donc fait affaire avec un jeune homme, Gendri. 


François avec Gendri


En chemin nous nous sommes arrêtés dans une plantation de tabac familiale, la plantation Macondo. Le meilleur tabac ne serait pas produit ici mais à Pinar del Rio à une trentaine de kms plus au sud, néanmoins la visite nous a bien intéressés. Le fils de la famille parlait très bien le français qu’il avait appris tout seul avec les touristes et dans les livres et c’est lui qui nous a fait faire la visite. 90% de leur production, comme celle des autres producteurs, part au Japon! A la fin il nous a montré comment on roulait un cigare, comment on choisissait la « capa », la dernière feuille qui termine le cigare et qui doit être absolument parfaite.  Nous nous sommes aussi arrêtés dans une ferme qui fait pousser du café et a des ruches mais rien d’extraordinaire, si ce n'est le fait que ces "ruches" sont sous terre, le miel étant récolté avec des sortes de seringues. 
C’est surtout la balade dans ce paysage inhabituel qui nous a plu.
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Le lendemain nous avons décidé de faire un peu la même chose mais à cheval ce qui nous a permis d’aller plus loin. Nous étions trois plus un guide, Adrian. Nous ne montons pas mais il nous est arrivé, comme à la plupart des gens, de faire des balades à cheval au cours de notre vie. C’était il y a bien longtemps et si cela s’est bien passé pour François cela a été beaucoup plus dur pour moi. J’ai trouvé la balade très éprouvante et quand il fallait descendre un raidillon je manquais tomber. De ce fait je n’ai pas vraiment apprécié cette balade qui pourtant traversait de très beaux paysages.





Nos chevaux sont derrière... sans nous. Nous, nous sommes passés sur un petit pont de branchages, à pied! 









Ces trois journées qui ont coupé notre séjour à La Havane nous ont permis de voir une partie de l’intérieur des terres, c’était ce que nous voulions et cela nous a bien plu. 
Nous avons repris notre bus, retour plus rapide car sans arrêt à mi-chemin. 



LES ÎLES ENTRE CAYO LARGO ET CIENFUEGOS
(début avril 2018)

Trois jours après, le 29 mars 2018, nous étions de nouveau sur YOVO et le 4 avril nous avons quitté Cayo Largo et avons commencé à longer la côte sud de Cuba d’ouest en est. 





Nous avons eu la chance d’avoir peu de vent. Cela peut paraître étonnant d’entendre un navigateur à la voile dire ceci. Certes nous avons souvent dû mettre le moteur pour avancer mais cela nous a permis de naviguer tranquillement, doucement, sans taper, sans tirer de bord et de profiter d’une mer calme dont nous avons pu apprécier la couleur turquoise et la limpidité qui nous donnait l’impression de voler! Des amis navigateurs qui ont fait la côte sud de Cuba d’ouest en est avec beaucoup de vent et de mer, ce qui est habituel, en gardent un souvenir plus pénible que plaisant. 

Première étape, à trois milles de Cayo Largo : l’île de Cayo Hijo de Los Ballenatos. L’île elle-même n’a pas grand intérêt mais, un peu à l’ouest, au niveau de l’île, un petit îlot nous a permis de faire une très belle séance de snorkeling. Le coin est connu et nous avons vu d'autres bateaux s'arrêter à proximité.










Pour aller de Los Ballenatos à Cayo Sal, notre deuxième étape, nous sommes passés à l’intérieur du récif en suivant des indications trouvées dans un blog (21° 36.305 N /81° 25.000 W  à  21° 37.509 N / 81° 25.000 W ) puis nous avons tiré tout droit sur Cayo Sal où nous avons encore pu faire un peu de snorkeling ensuite arrêt à Cayo Guano del Este avant de tirer sur Cienfuegos.



Des Ballenatos à Cayo Guano del Este nous avions très peu d’eau sous la quille, peut-être 50 à 70cm, jamais plus jamais moins. La mer était turquoise et d'autant plus limpide qu'il n'y avait pas de vent! Le fond était de sable très clair piqueté ici et là de toutes petites plantes vertes  et nous avions cette sensation étonnante de voler. De temps en temps nous avons vu des antennes de langoustes passer de dessous des sortes de plaques de tôle. Nous avons appris par la suite que ces plaques avaient été déposées là volontairement pour attraper des langoustes.   Mieux, nous avons vu des langoustes se déplacer sur le fond sableux. Nous, nous trouvions cela tellement merveilleux que jamais il ne nous est venu à l’esprit de nous arrêter et de les prendre!





Nous avons fait le tour de Cayo Guano del Este en annexe puis à pied pour voir les vestiges de l’ancien phare. Visite aux gardiens du nouveau phare qui ressemble à  une fusée prête à décoller!  Ils ont beaucoup apprécié le fromage que nous leur avons amené!







Nous avons pris notre temps pour faire ce court trajet car nous étions contents d’avoir repris la mer et voulions en profiter. Le 8 avril nous quittions Cayo Guano del Este pour Cienfuegos que nous voulions visiter. Nous étions à quelques 25 milles nautiques de la Baie des Cochons ( connue des cubains sous le nom de Playa Giron) , là où en avril 1961 les opposants à la révolution cubaine tentèrent avec l’aide de la CIA un débarquement pour renverser le régime de Fidel Castro. Une vaste zone autour de cette baie est interdite à la navigation et nous n’avons pas osé couper à travers, ce qui nous aurait fait gagner quelques milles. On nous avait dit qu’on ne risquait rien à le faire mais j’ai fait pression auprès de François pour qu’on reste dans la légalité. Après tout nous avions tout notre temps! Nous étions à Cienfuegos dans l'après-midi.

Prochain article, toujours sur Cuba : les villes de Cienfuegos et de Trinidad

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