dimanche 25 avril 2021

LES BAHAMAS 4 : DE COMPASS CAY ( EXUMAS) À MARSH HARBOUR ( ABACOS) VIA ELEUTHERA

 

GREAT  EXUMA ( SUITE ET FIN)


COMPASS CAY


22 et 23 avril 2019



Après Staniel Cay nous avons continué d’avancer jusqu’à Compass Cay en zigzaguant entre les récifs…







Compass Cay est connue pour ses jolies plages. Nous étions tout seuls avec Klaus et Brita.

 






On nous avait dit qu’on y trouvait des lambis à profusion. Et nous voilà partis à la recherche de ces magnifiques – et délicieux ! – coquillages. Effectivement on en a trouvé deux ou trois chacun. Ce que nous ne savions pas c’est que l’île est un sanctuaire de lambis et il y est interdit de les y ramasser! On les a donc rapportés là où on les a trouvés!...






Les eaux étaient très claires et nous avons fait du snorkeling. Il y avait de jolies couleurs et de majestueuses cornes d’élan.







Nous y avons même vu une raie léopard!




Et, sur la plage, nous avons retrouvé un de ces drôles de petits lézards à la queue en tire-bouchon vus à Cuba. 




 LITTLE HALLS POND CAY

24 avril 2019

Little Halls Pond Cay appartient à Johny Depp. Il l'aurait payée trois millions et demi de dollars pour pouvoir passer des vacances tranquilles loin des paparazzi!  Elle n'est d'ailleurs pas marquée sur la carte papier qu'on nous a donnée... Sur une de ses plages un panneau indiquait clairement les intentions du propriétaire...





Après une nuit passé devant l'une de ses plages dont chacune porterait le nom d'un acteur, nous sommes repartis pour Warderick Wells. 


De Little Halls Pond à Warderick Wells Cay, toujours ces eaux turquoises cristallines, toujours ce peu de profondeur sous la quille...







WARDERICK WELLS CAY

25 avril 2019

J'ai eu un problème de réglage avec les photos prises ce jour-là et elles sont surexposées et manquent de netteté...




Warderick Wells est le siège du parc naturel des Exumas en raison de la grande variété des écosystèmes naturels qu'on y trouve et de sa position géographique centrale dans le parc. Falaises, dunes, criques, mangroves, on y trouve tous les types de paysages. Le mouillage est payant...


HAWKSBILL CAY

26 avril 2019

C'est l'île suivante sur notre parcours. Nous avançions pas sauts de puce... aquatique! De jolies plages, quelques rochers le long de la côte et les Ruines de Russell, un loyaliste qui s'y est installé en 1785 après que la couronne britannique lui a donné cette terre au milieu de nulle part. J'ai lu que les descendants y étaient restés jusqu'en 1900. Il n'en reste que les murs de quelques toute petites maisons, murs faits de pierres et de lambis et autres coquillages. La vue des maisons est superbe!













SHROUD CAY

26 avril 2019

Inhabitée comme Hawksbill Cay, Shroud Cay est un sanctuaire marin pour les lambis, les langoustes, les tortues marines, les poissons et oiseaux de mer. La seule différence avec les îles précédentes c'est qu'on peut la traverser de part en part en empruntant, en annexe bien sûr, les nombreux canaux bordés de mangrove qui la sillonnent. Il y a très peu d'eau et il faut faire très attention à la marée pour ne pas rester coincés. 






Shroud Cay aura été la dernière île des Exumas sur laquelle nous nous sommes arrêtés. Ensuite nous avons continué sur Eleuthera, un immense atoll en forme de C inversé pile à l'est de Nassau, la capitale de Bahamas. Nous n'étions pas attirés par Nassau et avions même envie de l'éviter totalement. C'est là que nous nous sommes séparés de Klaus et Brita qui eux voulaient y aller...



ELEUTHERA

du 27 avril au 6 mai 2019



Nous étions à plus de la moitié de la remontée des Bahamas (flèche violette).




Nous n'avons fait que trois étapes sur Eleuthera, deux assez rapides à Rock Sound et à Governor's Harbour et une plus longue car l'endroit est beaucoup plus charmant à Spanish Wells. D'ailleurs si nous n'étions que deux ou trois voiliers dans les deux premiers lieux, nous étions beaucoup plus nombreux à Spanish Wells. Nous avons d'ailleurs eu du mal à trouver de la place et, si je me souviens bien, nous étions limités en temps sur les corps-morts qui nous étaient loués. 





ROCK SOUND

Rock Sound est l'un des établissements les plus importants de l'île. On y remarque tout de suite l'église anglicane de Saint Luc, peinte en blanc, tout près du bord de mer. Les maisons, elles, sont le plus souvent peintes en bleu turquoise. Les jardins sont bien fleuris de bougainvilliers, d'hibiscus... La principale et en fait seule curiosité de l'île est son Ocean Hole, un "trou bleu" entièrement fermé et entouré de mangrove. Ce n'est pas une île très touristique, en tout nous n'avons vu que cinq ou six non résidents.  Pour nous c'était juste une étape pratique sur cet atoll, la plus proche après un trajet assez long depuis Shroud Cay.







Le Ocean Hole...





GOVERNOR's HARBOUR


Deuxième étape : Governor's Harbour.  Situé au centre de l'atoll c'est le centre administratif de l'île.  A peine plus touristique que Rock Sound Harbour!  Mais c'est nettement plus joli. D'abord il y a un certain relief ce qui nous change... Les résidents semblent beaucoup plus riches et les maisons sont plus grandes, plus sophistiquées, les vastes jardins très bien entretenus. Et il y a un grand supermarché, ce qui n'est pas si fréquent aux Bahamas, on l'aura compris! 

A Governor's Harbour il faut faire très attention à la marée. Si vous n'en tenez pas compte vous pouvez retrouver votre annexe complètement à sec loin de votre voilier. C'est ce qui nous est arrivé! La baie remonte en effet très vite! 







Au fond de la baie on aperçoit notre voilier là où il y a un peu de profondeur...




Il y a aussi, comme toujours sur ces îles, de très belles plages de sable fin.





SPANISH WELLS


Spanish Wells fait partie des îles Lucayes. C'est une petite ville située sur Saint Georges, une île qui se trouve à l'extérieur de Eleuthera, au niveau de sa pointe nord. Elle mesure approximativement 3 km de long par 500 m de large et est reliée à une autre île de l'archipel, l'île de Russell, par un pont. 





Elle tient son nom, Spanish Wells ( = Puits espagnols), du fait que c'était le dernier endroit où les bateaux espagnols pouvaient faire de l'eau avant de rentrer en Europe chargés d'or, d'argent et d'épices. Les premiers habitants furent, au milieu du XVIIème siècle, des naufragés auxquels se sont ajoutés des loyalistes anglais en 1783. J'ai lu que dans les années 70-80 elle était une sorte de plaque tournante pour la drogue en provenance d'Amérique du Sud et en direction de l'Amérique du Nord. 

Le mouillage est très limité : il y a peu de profondeur et peu d'espace... mais on est à une cinquantaine de mètres du quai. Il y a beaucoup de hauts-fonds qui apparaissent nettement à marée basse. 






Il n'y a que deux rues dans la ville, une qui suit le bord de mer plus ou moins canalisé, là où on entre pour aller au mouillage sur corps morts, South Street, et une au milieu de l'île parallèle à South Street. C'est tout! Les deux se rejoignent à une extrémité. Actuellement l'économie de l'île tourne autour de la pêche à la langouste et du tourisme. La première  activité a lieu le long de South Street. 







Il n'y a pas que des bateaux de pêche, il y a aussi des bateaux de milliardaires en mal d'îles peu connues...



C'est une petite ville animée aux maisons et aux jardins bien entretenus. Certaines maisons sont modestes, d'autres luxueuses, parfois d'un style qui choque dans ce décor! 







Le pont reliant Spanish Wells à Russell Island et la plage au delà...





Nous y avons passé quelques journées très agréables. C'est si petit que la population, 1550 en 2010, se déplace à pied ou en voiture de golf. 



Il y a un assez grand supermarché, des bars, des restaurants, des boutiques de vêtements, d'artisanat, et quantité de logements de location. Beaucoup d'américains viennent ici en vacances - c'est un peu comme Cuba pour les canadiens ! - un certain nombre y possèdent même une petite maison. 
Il y a aussi un musée relatant l'histoire de l'île. La guide est une Américaine, Jean Goldson, qui connaît l'histoire de l'île dans ses moindres détails. C'est une dame d'un certain âge très dynamique. On a appris par la suite qu'elle accueillait volontiers les équipages de voiliers de passage et nous sommes allés la voir une fin d'après-midi. Depuis nous nous écrivons régulièrement. Elle et son mari habitent Rhode Island mais passent tous leurs étés dans leur maison de Spanish Waters où ils ont aussi un petit bateau. 
Une dernière chose qui nous a amusés à Spanish waters, le cimetière le long de la route centrale avec ses tombes totalement recouvertes de fleurs artificielles!





Pour quitter Spanish Waters il faut faire attention à la marée et emprunter un long chenal très étroit creusé dans le corail. Ensuite seulement on se trouve en pleine mer!
De Spanish waters nous nous sommes dirigés sur la côte est de Great Abaco, l'archipel le plus au nord des Bahamas. La première escale, Little Harbour, en est distante d'une cinquantaine de milles. 




GREAT ABACO

du 8 au 18 mai 2019



LITTLE HARBOUR


Nous n'avons pas mouillé devant Little Harbour car il y a peu de place, endroit étant très protégé donc recherché, et surtout l'entrée est très peu profonde. Nous avons préféré jeter notre ancre le long d'un récif à deux milles au nord. Avec notre annexe et notre 15cv nous y étions en un rien de temps! Nous avons emmené avec nous Katy et Russell STAMETS dont nous avions fait la connaissance à Spanish Waters.  
C'est un endroit très sympa bien connu des plaisanciers. Une famille, les Johnson, s'y est installée au début des années 1950 quand il n'y avait rien. Ils ont voulu y établir une communauté d'artistes. Lui, Randolph, a monté une fonderie et faisait des statues de bronze. La fonderie et la galerie d'art sont toujours en fonction et nous les avons visités. Ils ont aussi monté un bar et un restaurant qui sont très appréciés. Nous y avons passé une bon moment et avons visité avec Katy et Russell ce petit bout de terre loin de tout.









Le 9 mai nous repartions en direction de Marsh Harbour, la ville principale de Great Abaco.

Nous avons suivi le récif long et étroit qui nous séparait de la pleine mer, toujours en faisant très attention aux profondeurs mais sur Abaco elles étaient plus généreuses donc moins génératrices de stress, du moins pour moi...


HOPE TOWN

du 10  au 14 mai 2019

On avait lu que Hope Town sur l'île Elbow Cay valait vraiment la peine de s'y arrêter mais impossible avec notre tirant d'eau de s'en approcher. Nous avons trouvé un mouillage à deux mille de là derrière une petite île privée et nous y sommes allés en annexe. 


 



C'est effectivement un petit bijou!  La ville est construite autour d'une baie quasiment fermée où mouillent quelques bateaux. On le voit très bien quand on monte au phare de Hopetown, un des derniers phares toujours en activité qui marche au kérosène! Il a été restauré par une association qui l'a remis en fonction à l'ancienne avec une lampe à pétrole, et bien sûr la lentille de Fresnel, ainsi qu'un mouvement à poids qu'il faut remonter tous les jours. Rapidement on se rend compte que c'est un paradis peuplé de gens très riches, des américains avant tout. Toutes les maisons, de petite taille le plus souvent, sont impeccablement peintes, leurs vérandas sont décorées de lambrequins, les jardins regorgent de plantes exotiques, d'orchidées, de bougainvilliers, d'hibiscus..., les arbres sont bien taillés, les murets sont bien entretenus, les ruelles sont balayées... Tout y est impeccable et joli! Bien sûr, comme à Staniel Cay les magasins, bars et restaurants pratiquent des prix très élevés!












C'est un petit bijou ou plutôt C'ÉTAIT un petit bijou car le super ouragan Dorian de force 5  sur l'échelle de Safir Simpson (qui comporte  cinq niveaux d'intensité), a, le 1er septembre 2019, donc quatre mois à peine après notre passage, détruit 70% des infrastructures et habitations de l'île de en particulier de la petite ville.   Une association à but non lucratif HTU ( Hope Town United) travaille, depuis un an et demi, avec l'aide de plus de deux mille donateurs à la reconstruction de HopeTown. On n'ose à peine imaginer l'état dans lequel devait se trouver l'île!
Les images que nous avons prises sont donc d'autant plus précieuses...


MARSH HARBOUR
du 14 au 18 mai 2019

Marsh Harbour est la capitale des Abacos. Nous nous y sommes arrêtés non pas pour sa beauté car cette petite ville n'est vraiment pas belle mais pour y faire de l'approvisionnement avant d'entreprendre la traversée sur les USA. On y trouve absolument tout, une poste, une librairie, plusieurs grands supermarchés, des agences de voyage, des lavomatiques, de nombreux cafés et restaurants et c'est là que se trouve le deuxième grand aéroport des Bahamas. Il y a d'ailleurs énormément de bateaux dans le vaste mouillage devant la ville, avant tout des américains car la Floride est toute proche. 





Vous avez certainement entendu parler de Marsh Harbour car cette ville a, comme Hope Town,  énormément souffert du super ouragan Dorian le 1er septembre 2019, le plus violent qui se soit jamais abattu sur les Bahamas. 
Je stressais beaucoup de faire la traversée sur les USA, je (moi Francine) m'imaginais que le Gulf Stream serait un problème et je n'ai eu de cesse de parler de cette traversée avec des navigateurs américains. C'est ainsi que nous avons rencontré Tony GEDDIE qui avait fait maintes fois la traversée sur son voilier, le SOUTHERN CROSS. Il nous a bien conseillés et m'a personnellement beaucoup  rassurée. Il nous a dit de nous diriger tout droit sur Charleston, le point d'arrivée que nous avions choisi sur la côte Est des USA et de traverser le Gulf Stream presque perpendiculairement un peu avant Charleston.  Il nous a aussi recommandé une marina dans Charleston, moins chère que celle où nous avions réservé une place et encore mieux placée, le Charleston Maritime Centre. 

Tony est au milieu. Nous l'avons revu à Charleston où il habite.

Donc très tôt le matin du 18 mai 2019 nous avons quitté Marsh Harbour, avons fait encore quelques milles en direction du Nord-Est et sommes sortis des Abacos par la passe appelée Whale Cay Channel qu'on nous avait recommandée. 
Nous avions donc passé quasiment deux mois aux Bahamas. Deux mois très agréables, très intéressants   mais nous avons été déçus d'y rencontrer si peu de locaux. Nous allions tourner une page, découvrir totalement autre chose et nous en étions tout excités de découvrir une partie des USA où, bien qu'anglicistes, nous n'étions jamais allés.

Ce sera l'objet de notre futur article ou plutôt de plusieurs articles à venir...






























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