samedi 23 mai 2020

DEPART DE CURAÇAO ET BONAIRE

DEPART DE CURAÇAO ET DE BONAIRE
(du 6 janvier au 1er mars 2019)

Après notre virée en Jamaïque, à Cuba et en Haïti nous sommes retournés hiverner notre bateau à Curaçao, et sommes rentrés en France en juin 2018.

Nous avions prévu de retourner à Curaçao début janvier 2019. Nous avions des billets pour le 4 janvier. Suite à un malheureux concours de circonstances nous sommes arrivés à l’enregistrement quatre minutes après qu’il ait été fermé! Impossible d’attendrir le responsable de l’enregistrement! Nous avons dû racheter nos billets Paris-Amsterdam (low cost) et nos billets Amsterdam-Curaçao (low cost aussi!) dont nous avions raté la correspondance! 1000 euros que nous aurions pu utiliser de façon plus intéressante! Nous avons pu avoir des places sur un vol pour le 6 janvier et étions à Curaçao le soir-même.

Nous avons passé  les dix premiers jours sur le bateau à sec ( je déteste!), entre autres à chercher, encore et toujours, l’origine de cette entrée d’eau qui nous pourrissait la vie sur YOVO depuis plusieurs années. Et nous avons trouvé : il y avait autour du tube de Jaumières que nous avons descendu, dans le gel coat, en bas, un petit trou qui remontait le long du tube par lequel l’eau de mer pouvait s’infiltrer. Nous pensons que c’est la fin de ce souci. Speriamo! 
En dehors de cela nous avons comme toujours rangé, nettoyé, remonté tout ce que nous avions remisé à l’intérieur du bateau ( les voiles, les cordages, la capote, le bimini… ), vérifié que tout marchait comme lorsque nous avons amené le bateau… et bien sûr les panneaux solaires ne fonctionnaient plus de même que le frigo!  Et puis il a fallu attendre une bonne fenêtre météo. Finalement le jour où nous avons voulu aller faire les formalités de sortie voilà que les éboueurs de l’île se sont mis en grève bloquant toutes les routes! : impossible d’aller aux douanes et à l’immigration! De ce fait après les dix jours à sec nous avons encore passé près de deux semaines à l’eau!

L’escale à Klein Curaçao a été très agréable. Eau turquoise limpide, grand soleil, sable blanc… Nous avons voulu aller voir s’il restait quelque chose de l’épave de TCHAO, le bateau de nos amis Jo et Anne qui y ont fait naufrage il y a une douzaine d’années de cela. A notre grande surprise il y avait le fond du bateau et l’arrière que les vagues avaient ramenés du fond de l'eau sur le plateau corallien. Nous étions tellement persuadés de ne plus rien trouver que nous n’avions pas pris notre appareil photo!




Le lendemain de bonne heure nous repartions pour Bonaire où Marie-Noëlle et Jean-Pierre de CAMIGUANA, prévenus, nous avaient gentiment gardé un corps-mort. Les corps-morts libres sont rares sur Bonaire et l'entremise d'amis est précieuse! LOOKFAR est arrivé quelques heures après nous. 


Soirée crêpes pour des retrouvailles avec Marie-Noëlle et Jean-Pierre

Notre corps-mort se trouvaient à côté de ROXY, le superbe 17m de Lynn et Mark, deux américains très chaleureux. On ne pouvait rater leur voilier : derrière nageaient une flamant flamant rose et ses trois rejetons! Trop drôle! Il faut savoir que le flamant rose est l'animal emblématique de Bonaire. Il y en a partout!







Deux jours après notre arrivée nous avons vu, pas très loin de nous, un bateau jaune. Nous nous sommes approchés  : c’était GAI LURON, le nouveau bateau ( un Trimus 38) de notre ami Jacky rencontré à Jacare, Brésil, début 2016. Quelle joie de se revoir! Il naviguait depuis quelque temps en compagnie de deux jeunes français, Eléna et Julien, très sympathiques et qui lui rendaient la vie bien agréable. 




Comme à Curaçao notre vie sociale a été très animée à Bonaire : invitations à l’apéro ou à dîner, échange de livres, de tuyaux, de recettes, leçons de soudure données par Jacky à François. 
Tous les jeudis soirs un bar-restaurant tenu par un français ....





C'est là que j'ai fêté mon anniversaire de 70 ans avec toute la bande d'amis que nous avions sur place. C'était très sympa!



Avec Eléna, Julien et Jacky






J'ai bien sûr aussi fêté cet événement au champagne sur le bateau ( je suis rémoise, le champagne est un "must"!) et dans un restaurant bien connu du coin, le "It rains fishes"(!) où nous avons fort bien mangé.  







A Bonaire nous avons fait de nombreuses séances de snorkeling juste tous les deux et aussi de plongée avec Jill qui est très expérimentée et qui nous a prêté du matériel et emmenés sur de jolis spots. 
Jill fait de l' identification et des recensements de poissons pour une association de protection de la faune marine. 
Le corail est partout dans le monde en train de blanchir puis de mourir. A Bonaire, comme dans beaucoup de zones coralliennes, on aide le corail à se régénérer sur des sortes d'arbres ou de grilles de métal. Ci-dessous on voit Jill devant  ces arbres.





Nous avons fait avec elle nos dernières plus belles plongées. Après, aux Bahamas nous avons surtout fait du snorkeling.


Anguilles jardinières brunes des Caraïbes : c'était la première fois que j'en voyais!




Poisson-ange français

Turbot tropical


Poisson-pierre


Bébé diodon

Moi, Francine, armée d'un morceau de corail mort pour éviter de toucher du corail vivant par inadvertance



Parfois nous étions accompagnés de Jacky qui est, lui aussi, un pro de la plongée. 





Nous avons refait des balades dans l'île, seuls ou accompagnés de Jill et Rodney. 






Grotte où vivaient des arawaks

Peintures arawaks protégées de grilles, ce qui fait que l'ont voit très mal!


Notre dernière sortie avec Jill et Rodney


Nous avons approfondi notre connaissance de l'histoire de l'île, en particulier celle de l'esclavage. 
Les espagnols se sont peu intéressés aux ABC qu'ils appelaient les "îles inutiles" car on n'y trouvait pas d'or ni autre richesse. Ils se sont "contentés" d'envoyer la population indienne comme esclaves sur Hispaniola. Les hollandais se sont davantage intéressés à ces îles car ils avaient un besoin important d'or blanc, c'est-à-dire de sel. Ils ont fait venir des esclaves d'Afrique, les ont installés à Rincon, au beau milieu de l'île. En saison ils devaient faire six à sept heures de marche pour aller récolter le sel à l'extrémité sud-est de l'île où ils restaient toute la semaine. Le samedi ils retournaient près de Rincon recevoir leur approvisionnement, voyaient quelques heures leur famille et repartaient le dimanche pour les salines. On voit encore les minuscules maisons en dur qu'ils habitaient au XIXème siècle pendant la semaine. 




L'esclavage dans les colonies hollandaises des Caraïbes a été officiellement aboli en 1863 mais de fait il y a continué au moins jusqu'en 1873. Quelques améliorations ont été apportées aux esclaves les dernières années, entre autres ces petites maisons en dur que l'on voit encore tout le long de la côte sud et dont je viens de parler. Une amélioration par rapport aux les logements qu'ils avaient auparavant! Qu'est-ce que cela devait être!!!  En branchages et/ou pisé ils ont disparu.

Pendant notre séjour il y a eu un très beau feu d'artifice que nous avons vu depuis YOVOà travers le voilier ROXY de Lynn et Mark.




Une première fenêtre météo s’est présentée mais elle n’était pas très bonne et nous avons reculé, ayant peu envie de nous faire bastonner pour notre première vraie sortie. Nous avons attendu la suivante, bien dix jours après, et c’est le vendredi 1er mars nous avons mis les voiles pour la baie de Samana en République Dominicaine. 





Une traversée de quatre jours. Le premier jour a été un peu pénible avec une mer bien formée, puis nous avons eu deux jours très agréables avec environ 18 nds de vent d’Est et enfin un jour avec de moins en moins de vent. Les 12 dernières heures il a fallu mettre le moteur : nous avions entre 2 et 4 nds de vent arrière! 
J’avais très peur du Passage de la Mona entre Porto Rico et Hispaniola car il n’a pas bonne réputation, du moins était-ce ce que, moi, j’en avais retenu! Avec peu de vent depuis deux jours la mer n’était pas forte et nous l’avons passé plutôt confortablement.  

Notre prochain article sera donc sur la République Dominicaine.




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