vendredi 9 avril 2010

Les îles Galapagos ( du 23 mars au 10 avril 2010)


Nous sommes arrivés aux Galapagos mardi 23 mars vers midi, bien contents de retrouver le plancher des vaches. Et, comme souvent, nous avons eu un peu le mal de terre, une sorte de léger vacillement qui nous tient pendant quelques heures, une sensation étrange plus que désagréable.

Le mouillage de santa Cruz



Il faut savoir qu’un bateau qui arrive aux Galapagos a le choix entre trois îles pour mouiller, Santa Cruz, San Cristobal et Isabela, et qu’une fois qu’il est ancré il n’est plus autorisé à bouger jusqu’à son départ ! Donc pas question d’aller visiter les îles seul : il faut passer par une des innombrables agences de voyages des îles et payer entre 90 et 120 $ pour une excursion ; pas question non plus d’utiliser son annexe pour se rendre à terre : il faut appeler un des multiples water-taxis qui font le va-et-vient moyennant 60 centimes de dollars par personne et par voyage ;


Les fameux "water-taxis"

et encore moins question de faire soi-même les diverses formalités d’entrée : le coût ? plus de 400$ pour un bateau de 12m50 comme le nôtre que vous restiez deux jours ou les trois semaines autorisées. Et il faut ajouter 100 $ par personne si vous voulez aller visiter les îles. En un mot cet archipel est une phénoménale « pompe à fric » ! Les cybercafés ne sont pas donnés et les supermarchés sont chers mais cela se comprend du fait que tout arrive de l’Equateur par bateau . Les cargos mouillent dans la baie et de petits bateaux font la navette entre eux et la ville : là aussi le spectacle est assuré!


















































En revanche les restaurants sont abordables voir franchement bon marché ( de 3 $ pour une soupe , de la viande en sauce et du riz plus un verre de jus de fruit), surtout ceux qui le soir installent quelques tables au milieu de la rue Charles Binford y créant une atmosphère chaleureuse et bon enfant. Il ne faut pas craindre d’être un peu enfumés de temps en temps!











Petit resto bon marché sur le front de mer

















la rue Charles Binford bloquée à la circulaton tous les soirs







Nous nous attendions à trouver sur Santa Cruz un village et non pas la véritable petite ville qu’est Puerto Ayora. On y trouve à peu près tout, en cherchant un peu parfois. Il y a plusieurs petits supermarchés assez bien achalandés, des épiceries, de nombreuses « ferreterias » (quincailleries), d’innombrables pharmacies (toutes autour de l’hôpital !), des laveries et bien sûr, pour les touristes, des hôtels, des boutiques de souvenirs et de T-shirts, des cafés, des restaurants sans oublier les fameuses agences de voyage et centres de plongée, ce qui en fait une ville très animée de jour comme de nuit. Il y a, jouxtant un petit parc en front de mer, une aire bétonnée où se jouent tous les soirs des parties de volley-ball très animées et très appréciées des badauds.













Autre attraction de la ville : le marché aux pêcheurs. Nous y allons quasiment tous les jours. Là le spectacle est garanti : deux lions de mer (il n’y aurait plus d’ otaries aux Galapagos !) y font les yeux doux et même des câlins aux pêcheurs dans l’espoir d’un morceau de poisson. Une dizaine de pélicans, parfois deux ou trois iguanes marins et même un grand héron tentent eux aussi d’avoir une part du gâteau ! De temps en temps des bagarres ont lieu entre les deux lions de mer auquel cas les pêcheurs repoussent tout le monde à la mer!



Une ville agréable à la population sympathique que nous avons eu plaisir à parcourir en long et en large.


Nous sommes bien sûr allés visiter la Fondation Darwin à la périphérie de la ville, son petit musée et son enclos aux tortues terrestres , depuis les toute petites jusqu’aux gigantesques ( presque un mètre de haut et plus d’un mètre de large !) dont le fameux « Lonesome George » ( Georges le Solitaire), dernier spécimen de son espèce à qui l’on propose de multiples fiancées d’espèces approchantes sans jamais réussir à l’intéresser !




Nous avons aussi fait une jolie balade jusqu’à Las Grietas, une faille dans la lave où l’eau de mer et l’eau saumâtre se mêlent. En chemin nous avons pu admirer des cactus géants au tronc recouvert d’écailles orange vif. Magnifique !



































































Après l'effort...



...le réconfort!




Malgré les prix exorbitants nous nous sommes laissé tenter par quelques excursions. Dans l’île même d’abord pour voir Los Gemelos, deux énormes cratères de part et d’autre de la route qui mène à l’aéroport,



un tunnel de lave d’une cinquantaine de mètres de large et de 500mètres de long,











































et une propriété où l’on pouvait voir des tortues terrestres dans leur habitat naturel, le plus souvent tout près de voire dans des mares ou ruisselets.






Nous sommes aussi allés à Isabela dans une vedette qui nous a massacré la colonne vertébrale pendant cinq heures (deux à l’aller et trois au retour) ! Isabela est la plus grande et plus centrale des îles de l’archipel. L’île est superbe, avec un mélange de paysage volcanique et de paysage marin.





















Nous avons cependant été un peu déçus par le petit nombre d’animaux que nous y avons vu sauf pour les tortues terrestres découvertes là encore dans le cadre d’une ferme où, en dehors de quelques gros spécimens de 150kg qu’ils gardent pour les touristes, ils élèvent les petites tortues qu’ils relâchent dans leur habitat naturel lorsqu’elles atteignent l’âge de 5 ans.


Nous avons fait venir le garde pensant que cette tortue était à moitié pendue dans des branchages! Il a bien ri! Il faut dire qu'elle s'y prend fort mal...



Nous avons vu trois ou quatre « fous à pattes bleues », trois manchots ( une espèce locale très petite, 35cm), quelques lions de mer, flamants roses, pélicans et une frégate de mer à jabot rouge.







Les lions de mer sont brun foncé et brilliants quand ils sortent de l'eau mais brun doré quand ils sont secs. Ils apprécient beaucoup les lieux créés par l'homme, passerelles, abris, bateaux ou leurs annexes!

















Celui-ci se reposait les "mains" croisées sur le ventre!

















Cet autre refusait de nous laisser le passage!














Un jeune endormi que les nombreux touristes n'ont pas même réveillé






En revanche les iguanes de mer pullulaient et étaient très faciles à approcher. Ils ne sont pas aussi grands que nous le pensions, environ 80cm pour les plus grands que nous ayons vus, et très laids.







































































Quelques jours après, le dos remis, nous sommes allés à Plaza Sur, une toute petite île à l’est de Santa Cruz.














































Là nous avons vu beaucoup plus d’animaux, de nombreux lions de mer qui batifolaient près de l’embarcadère et tout le long de la côte, quelques iguanes de mer ( noirs).



























mais surtout des iguanes terrestres jaunes et oranges qui muent en permanence d'où les lambeaux de peau qui se détachent de leur corps et ne les rendent guère appétissants!






plusieurs sortes d’oiseaux dont des mouettes à pattes et à lunettes rouges et une espèce de « paille-en-queue » blancs mouchetés de gris.
















Au retour on nous a arrêtés dans une baie où en une demie-heure de snorkeling nous avons découvert de nouvelles espèces de poissons endémiques del’île. Enfin nous sommes revenus ravis de notre sortie.

De ce fait nous attendions beaucoup d’une excursion que nous devions faire une semaine après, à North Seymour. Malheureusement elle a été annulée au tout dernier moment, le bateau étant tombé en panne. Nous nous sommes trouvé in extremis une excursion sur Santa Fe, une autre grande île : là nous avons pu voir beaucoup de lions de mer sur une plage et dans des rochers et avons même pu nager à proximité et donc les voir évoluer sous l’eau. Certains sont venus nous voir et même très près, à une vingtaine de cm de notre masque ! Au retour même chose : snorkeling qui nous a permis de compléter notre connaissance des poissons tropicaux!





Santa Fe vue au retour























Nous avons nagé avec ce lion de mer!


Finalement nous aurons vu pas mal de bêtes mais il nous aura fallu plusieurs excursions.

Au Centre Darwin ils expliquent que le nombre de tortues terrestres aux Galapagos a baissé de 90% en un siècle pour cause de chasse, destruction de son habitat naturel, nouveaux prédateurs amenés par les hommes, etc… mais que les chiffres ont déjà sensiblement remonté grâce à leur action.
Nous sommes cependant assez pessimistes quant à l’avenir de ces îles et de sa faune qui d’après notre propre expérience nous paraissent vraiment très peu protégées. Il y a beaucoup trop de touristes et les services sanitaires ne sont pas très présents . Ainsi quand nous arrivons dans un mouillage nous pouvons débarquer quand et comme nous voulons. Les services sanitaires ne viennent que deux jours après, ne regardent pas le contenu du bateau ( pas même les fruits et légumes que nous amenons du Panama), au plus ils mettent dans un placard ou deux quelques gouttes d’un produit anti-cafards, à notre avis avant tout pour justifier la taxe élevée qu’ils nous imposent plus que pour protéger efficacement les îles! Les Galapagos sont d’ailleurs maintenant sur la liste des sites en péril de l’Unesco !

Pendant notre séjour aux Galapagos nous avons fait la connaissance de plusieurs autres bateaux français : Bepsy, L’Embellie, Confianza et nous nous sommes tous réunis avec nos amis d’Ultréïa et d’Obione dans un autre resto où nous avons échangé nos souvenirs de guerre !






















Quelques jours avant nous avions fêté l’anniversaire de Marie-Hélène en compagnie de Geneviève et de François d’Ultréïa ; un très bon repas dans un restaurant installé dans l’ancienne maison de Angermayer, un amoureux des Galapagos. Au menu : langouste ! Un régal !



Nous serons finalement restés dans l’archipel un peu plus de deux semaines. Marie-Hélène est repartie le lundi 5 avril, son frère Christian a pris le relais le mercredi 7 avril et nous avons repris la mer le vendredi 9 avril en direction de Marquises qui seront donc l’objet de not



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