mercredi 1 avril 2015

MADAGASCAR - PREMIERE PARTIE : L'ILE DE SAINTE MARIE


Du 14 octobre au 10 novembre 2015

C’est principalement parce que j’avais peur de passer par le sud de Madagascar où l’on peut rencontrer des mers démontées que nous avons décidé de rejoindre l’Afrique du Sud par le cap d'Ambre au nord de Madagascar et le canal du Mozambique. Et bien nous en a pris! De fait nous regrettons de ne pas avoir aménagé différemment notre planning pour avoir eu plus de temps pour visiter la côte nord-ouest de Mada, ses villages isolés, pauvres et tellement  charmants.
Partis de Saint-Pierre avec un équipage renforcé de Jean-Hérik Mauduit-Larive, un ami du temps où nous enseignions à la Réunion dans les années 80, nous sommes arrivés à l’Île aux Nattes, au sud de l’île de Sainte-Marie en un peu moins de trois jours et demi après une traversée sans problème avec une mer belle et des vents agréables (entre 10 et 18 noeuds) sauf à la fin où ils étaient faiblards et nous ont obligés à mettre le moteur pour arriver à l’Île aux Nattes avant la nuit. 




SAINTE-MARIE et l'ÎLE AUX NATTES : du 14 au 20 octobre 2015

Tout le monde nous avait conseillé de faire escale à l' île aux Nattes mais le mouillage était tellement rouleur qu’au petit matin nous n’avions qu’une idée : partir de là! Nous mettre plus à l’abri dans le bras de mer aurait nécessité une meilleure connaissance des lieux. Du bord nous pouvions apercevoir le ballet des pirogues qui mènent les gens, touristes et locaux, à cette belle île à la pointe sud de Sainte-Marie. 








Le lendemain nous avons donc mis le cap sur Sainte-Marie et avons mouillé dans la baie de Fompotabe.  





Bien que prévenus, nous nous sommes fait arnaquer par le douanier du coin à l’embonpoint imposant. Les gens de l’immigration  sont beaucoup plus sympas : ils ne nous ont rien demandé, étaient tout prêts à discuter et ont accepté de nous garder les rames de l'annexe chaque fois que nous sommes partis découvrir l’île. 
Les bâtiments alentour, de l’époque coloniale, bureaux de l'administration ou bâtiments privés, étaient en piteux état. Certains avaient de l'allure et dû être beaux. 










Les bureaux de l'immigration

La ville n’était pas loin, une vingtaine de minutes à pied. Une jolie promenade...



Remarquer le tracé de la route pour laisser sa place au pylone!






Nous y avons découvert des taxis tuk-tuks jaunes flambant neufs. 




Rien de bien extraordinaire dans cette ville mais il y avait un marché où nous avons toujours plaisir à flâner et à acheter nos fruits et légumes. Pour la viande on a préféré un commerce avec frigo et banque froide qu’on nous a recommandé. 













Les gens sont pauvres et la plupart de gens n'ont pas l'eau courante et on les voit venir remplir des bidons à des fontaines.




Quelques balades alentour sympas, entre autres pour aller au cimetière des pirates. 









Cette île, et en particulier le coin où nous étions mouillés, était en effet un repaire de pirates. Où qu’on aille les gens étaient prêts à discuter voire à nous accompagner…







Dans nos balades il y avait toujours quelque chose d’intéressant à voir de la vie quotidienne des habitants de Sainte-Marie : des femmes en train de broder des serviettes de table qui seront vendues aux touristes à Tana, un homme en train de calfater sa pirogue, des femmes et des enfants en train de pêcher de petits poissons dans un marigot, des petites filles en train de les trier et les laver pour le repas du soir, des antennes télé inattendues, une jeune femme en train de faire une multitude de petites tresses à son amie, des gars en train de décharger à grand mal d'une camionnette un vieux tuk-tuk que l’un d’eux comptait remettre en état. Nos hommes ont donné un coup de main bien apprécié.














Nous avons pris un taxi /tuk-tuk puis une pirogue pour aller visiter l’Île aux Nattes où nous n’avions pu accéder depuis notre premier mouillage : une île magnifique à la végétation tropicale luxuriante, bien entretenue et très fleurie. Nous en avons parcouru de nombreux chemins en respectant l’interdiction d’en emprunter certains déclarés «  fady »(= interdits). 




Notre piroguier 





L'intérieur de l'île est aussi jolie que le pourtour...













L'Île aux Nattes a son église, son école, sa bibliothèque...



Pas très contente que je la prenne en photo, cette petite fille! Une exception à Madagascar...



Un peu plus loin la boutique du marchand de remèdes pays et objets d'artisanat a été l'occasion d'une petite halte. 






Arrêt dans le petit bar d’un bel hôtel de bord de mer où nous avons vu notre premier « maki », ces étranges animaux endémiques de Madagascar.  






Cette île vit du tourisme et les efforts faits pour la tenir propre sont évidents... 



Débarrasser les abords des plages des algues est un travail de Sisyphe!

L'Île aux nattes est une île authentique et intéressante où les gens vous laissent vous balader en toute tranquillité. Très agréable...

Nous avons aussi loué une moto pour visiter le reste de l’île, une fois avec Jean-Hérik et une fois après son départ. 





La route était tellement mauvaise que'Armelle et moi étions descendues des motos!

Malgré ce genre de précautions et à deux reprises Armelle et Jean-Pierre ont dérapé! La deuxième JP s'est bien amoché... 
















Lors de nos balades avec Jean-Hérik nous nous sommes arrrêtés dans  plusieurs hôtels du bord de mer, tous très agréables comme celui de la Crique, ci-dessous : Sophie et lui ont bien l'intention de venir passer quelques jours à Sainte-Marie depuis la Réunion.




Dernier repas avec Jean-Hérik


A la veille de notre départ nous sommes allés tout au nord de Sainte-Marie où on peut se baigner dans des sortes de piscines naturelles. Très beau paysage sauvage et baignade bien agréable avec une eau à au moins 28°C!











Sainte-Marie a été notre première et bien jolie escale malgache : à ne surtout pas rater!

Dans notre prochain article je vous parlerai du reste de notre périple malgache : Antsirana et les tsingys rouges, le cap d'Ambre, les îles Mitsio, Nosy Be, la baie de Moranga et notre départ pour l'Afrique du Sud. 

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