mardi 14 août 2012

INDONESIE - PREMIERE PARTIE : TRAVERSEE DEPUIS DARWIN ET LE TIMOR OCCIDENTAL

AVANT – PROPOS  POUR CEUX QUE CELA INTERESSE...

AVITAILLEMENT SUR UN VOILIER FAISANT LE TOUR DU MONDE

Un ami de Guyane nous demande de parler du problème de l’avitaillement. C’est le moment de le faire : nous venons de quitter un pays riche où l’on trouve tout pourvu qu’on soit prêt à y mettre le prix, l’Australie, pour un pays assez pauvre, l’Indonésie, où nous savions que nous allions faire des économies d’une part parce que le coût de la vie est très bas et que l’on ne risque pas d’être tentés : on y trouve peu de choses à
part dans quelques grandes ville.
L’avitaillement dépend de ce que l’on trouve et du volume dont on dispose sur le bateau. Nos amis de Badinguet par exemple, avec leur Supermaramu, font des stocks six à sept fois supérieurs aux nôtres en particulier pour ce qui est du vin et de la viande !
L’eau tout d’abord, le plus important !
Notre Sun Légende 41 est équipé au départ de deux réservoirs de 100 litres sous les couchettes bâbord et tribord du carré et d’un réservoir de 150 litres sous le matelas de notre cabine, à l’arrière. 350 litres donc au total : c’est très peu et nous avons acheté fin 2008 un désalinisateur dont nous sommes extrêmement contents (un ECHOTEC fabriqué à Trinidad que nous pouvons recommander; il fonctionne avec le moteur et nous fait 40 litres d’eau à l’heure, une eau tout-à-fait bonne à boire; nous l’avons  monté nous-mêmes sans trop de problèmes). Depuis, finies les corvées d’eau avec les bidons, finie surtout la crainte de ne pas trouver d’eau : dans certaines zones, aux San Blas par exemple, il y en a très peu pour les gens eux-mêmes !  Nous pouvons aussi prendre des douches à l’eau douce… Il n’empêche que nous continuons à faire très attention à la quantité d’eau douce que nous utilisons ! Les douches justement sont très rapides… En cas de naufrage nous avons aussi, en pied de mât, quatre bidons de 20 litres toujours pleins à amener dans la survie. Voilà pour l’eau !



Continuons aves les liquides ! 
Quand nous partons pour une zone où il n’y a pas ou peu d’alcool nous faisons un petit stock de bière (une trentaine de canettes), vin (une vingtaine de bouteilles) et alcools forts (quelque chose comme six bouteilles, principalement du rhum et du pastis si nous en trouvons). Pour l’entrée en Indonésie on n’avait le droit qu’à une bouteille d’alcool quel qu’il soit par personne – on n’avait pas pensé à vérifier ! - mais par chance nous n’avons pas eu de problèmes avec les douaniers qui n’ont rien visité… Bonne surprise, en Indonésie on trouve partout de la bière à acheter, la Bintang, un peu chère (environ 1.15€ la bouteille d’un demi-litre) mais très correcte. Nous avons toujours aussi un petit peu de Coca-cola et de Sprite que l’on trouve aussi en Indonésie. Nous stockons tout cela sous le plancher du carré où Patrick de Awatéa, menuisier de son état,  nous a pratiqué des trappes l’an dernier.



Le lait… Nous essayons d’en avoir toujours huit, dix briques avec nous car nous fabriquons notre propre yaourt. Elles aussi sont rangées sous le plancher. Le problème est de trouver du lait en brique ici en Indonésie mais en cherchant bien on a fini par en dénicher. On a réussi à faire du yaourt avec du lait en poudre mais c’est nettement moins bon !
Les protéines…
D’abord nous laissons toujours traîner une ligne à l’arrière du bateau. Mais depuis que nous sommes en Indonésie nous n’avons rien attrapé ! On se dit souvent qu’on va essayer de pêcher à la palangrotte mais on ne passe jamais à l’action…
En Australie on ne trouvait à acheter que des filets de poisson, préparés de la veille ou avant-veille, ou du poisson congelé ! Donc nous le leur avons laissé ! Des pêcheurs indonésiens viennent parfois  nous vendre leur pêche, pas souvent car nous pensons qu’ils réservent leur poisson pour les hôtels et restaurants. Dernièrement nous avons pu leur acheter trois « carangues à plumes », excellent !
La viande australienne était très bonne et nous en avons rempli notre freezer (nous n’avons pas de congélateur à bord), peut-être trois, quatre kilos et nous avons mis le thermostat plus fort que d’habitude. La viande a gelé et nous avons pu ainsi la garder près d’un mois ! Nous avions aussi fait un bon stock de jambon, bacon, saucisson (danois, pas mauvais du tout !) sous vide : nous en avons encore ! Dès que j’en ai l’occasion je stérilise de la viande que j’ai cuisinée : j’ai ainsi une douzaine de conserves pour quatre personnes de poulet, porc,  bœuf et bolognaise qui peuvent se garder très longtemps (six mois à un an). En Indonésie il est difficile de trouver de la viande à acheter ou alors à des prix exorbitants (35 € le kilo pour du boeuf). On trouve des poulets tout congelés mais ils sont difficiles à stocker ou alors il faut acheter un poulet sur pied que l’on fait tuer et que l’on peut couper en morceaux… Ce que l’on trouve partout ce sont des boulettes, genre quenelles, au poulet (ou au poisson) et quelque chose à mi-chemin entre le salami et la viande hachée qu’ils doivent utiliser pour faire des hamburgers j’imagine. Nous en avons acheté mais de temps en temps, pour le moral, nous ouvrons une de mes conserves !
Et bien sûr il y a les œufs. Nous en avons toujours une douzaine sur le bateau. Il y en a à vendre partout et ils sont bons!
Nous achetons le plus possible de fruits et légumes dans la limite de la place disponible dans le frigo (j’enveloppe les légumes dans des torchons pour qu’ils ne gèlent pas et cela marche !) et dans le hamac tendu à droite dans le carré. J’ai abandonné l’idée du hamac extérieur car je trouvais que les fruits y desséchaient. Les légumes que nous utilisons le plus sont les tomates et les oignons et pour les fruits ceux qui se conservent le mieux sont les pommes : nous essayons donc d’en avoir toujours avec nous.  En Australie on n’en trouvait que dans leurs immenses supermarchés, ici en Indonésie on va au marché ou on se fournit aux petits étals le long des routes et rues des villes. Ils ont d’ailleurs beaucoup plus de goût ! C’est une chose qui nous a beaucoup étonnés en Australie : la nourriture y est totalement insipide, même les produits frais (sauf la viande !).
Et bien sûr il y a les boîtes de conserve métallique et les verrines. Nous leur avons réservé tout un coffre du carré. Il y a de tout, fruits, légumes, viande, poisson (thon, sardines…), confiture… A Nouméa nous avions fait un petit stock de pâtés et de cuisses et gésiers de canard confits et il nous en reste encore !  


François a son petit stock de moutarde Maille, trouvé en Australie, dans des équipets derrière les coussins du carré et moi j'ai ma réserve de chocolat noir Lindt trouvé en Australie aussi  ou ramené de France mais j’arrive à la fin !



Je ne parle pas du beurre, de la margarine, du café, du thé, ni de l’huile, du vinaigre, des pâtes, du riz et de la graine de couscous, indispensables et dont nous vérifions le stock régulièrement. Nous avons aussi cinq à six kilos de farine blanche et complète pour faire du pain si l’on n’en trouve pas à acheter - ce qui est rare - ou pour les grandes traversées.
Voilà, je crois avoir fait le tour de tout ! Vous voyez, nous ne manquons de rien et mangeons normalement. Le problème est où tout ranger et comment y accéder ! Souvent il faut tout sortir pour parvenir à l’article désiré ! C’est très vrai du réfrigérateur qui est un coffre ou plutôt une glacière et je rêve de celui de Badinguet qui et un vrai frigo avec une porte et des rayonnages… Mais nous n’allons quand même pas nous plaindre : le voyage que nous faisons est extraordinaire et fait oublier tous ces petits inconvénients !
Je n’ai pas abordé les problèmes de ravitaillement en gasoil, essence et gaz.  Pour résumer e n’est pas toujours facile et dès que l’occasion se présente nous complétons.
(Fait pendant la traversée de la mer de Flores entre Flores et Sulawesi le 1er août 2012)
  

LA TRAVERSEE D’AUSTRALIE ( DARWIN ) EN INDONESIE  et L’ATTERRISSAGE AU TIMOR OCCIDENTAL

Nous avons quitté la marina de Tipperary Waters ( Darwin) le mercredi 20 juin et avons mis le cap sur l’Indonésie. Nous formions un flotille de quatre bateaux, Ultréïa, Bepci, Badinguet et nous, bien que Badinguet soit parti après nous. Une traversée de 480 milles que nous avons effectuée en un peu moins de quatre jours. Les deux premiers jours et demi nous avons eu des vents très faibles, entre 3 et 10 nœuds qui nous ont obligés à alterner voile et moteur pour maintenir une moyenne d’environ cinq nœuds indispensables si nous voulions arriver de jour à Kupang. 





Nous n’avancions pas vite mais au moins la mer était-elle très calme ! Le samedi matin, le vent s’est enfin levé et est monté progressivement à 13, puis 18 puis 25 et jusqu’à 30 nœuds ! Et ce qui était une surface plate et lisse est rapidement devenu une mer très formée avec, vers l’arrivée au Timor, des creux de quatre mètres ! Nous sommes arrivés à Kupang, capitale du Timor occidental le dimanche vers midi. Nous avions mis un peu moins de quatre jours pour faire cette traversée à la vitesse moyenne très modeste de 5.1 noeuds.

Le Timor comprend deux parties, le Timor oriental, officiellement Timor Leste, qui est indépendant  et le Timor Occidental qui est la première des îles de la Sonde pour qui, comme nous, vient de l’Est. En font partie toutes les îles à l’ouest jusqu’à Lombok, la dernière, juste avant Bali. 

Voici une carte ( donnée par Nicolas de Badinguet) montrant les îles de la Sonde ( ou Nusa Tenggara en indonésien ) sauf Sumbawa et Lombok qui se trouvent encore plus à l'ouest.



Mouillage devant Kupang donc, un mouillage rouleur les deux premiers jours, plus calme ensuite.




Tout près de nos bateaux la pêche allait bon train !




Nicolas de Badinguet, le plus jeune et le plus dégourdi d’entre nous, a eu tôt fait de trouver l’agent qui devait nous aider à faire les formalités. Démarrées le jour-même de notre arrivée elles ne se sont terminées que six jours après! La réglementation pour l’arrivée des bateaux en Indonésie a changé en décembre dernier et, comme nous étions les premiers bateaux de la saison à arriver, nous avons essuyé les plâtres : agents des douanes, de l’immigration et des services sanitaires semblaient tout découvrir avec nous !! Le lendemain, en dehors des dites formalités nous avons commencé à explorer la ville, ses bars-restaurants, son grand marché.

On ne peut pas imaginer contraste plus grand entre le monde d’où nous venions, l’Australie aux rues bien propres, aux parcs bien entretenus, aux autobus rutilants et aux horaires réguliers, aux supermarchés climatisés où tout est bien rangé et bien étiqueté et le monde de Kupang ! Ici  c’est tout le contraire, c’est le bazar, l’animation, l’agitation plutôt, le bruit, la saleté, il faut le dire, mais quel charme, quel exotisme : nous en avions envie et Kupang ne nous a pas déçus ! Dès le premier soir nous avons été mis au diapason avec l’appel à la prière lancé depuis la mosquée toute proche du mouillage… suivi par le baisser des couleurs dans la caserne du coin !



Seul point commun entre ces deux mondes : une population tout aussi agréable, souriante, curieuse du nouvel arrivant, prête à lui parler et à lui rendre service et, chose qui diffère de l’Australie, insistant très souvent pour être prise en photo.


Un problème nous est vite apparu : la langue ! Les indonésiens ne parlent que très rarement l’anglais et nous avons bien regretté de ne pas l’avoir su plus tôt. Geneviève d’Ultréïa nous a fait des photocopies du petit manuel de conversation de son Petit Futé qui est succinct mais nous dépanne et nous nous sommes lancés en commençant par les saluts qui diffèrent selon la position du soleil dans le ciel : « selamat pagi » du lever du soleil jusqu’à 10h, « selamat siang » de 10h à 15h, « selamat sore » de 16h à 18h, « selamat malam »après 18h.


Ici on circule en « bemo », ces tout petits minibus qui vous prennent et vous déposent où vous voulez sur leur trajet pour 2000 roupies par personne, soir 18 centimes ! Parfois on n’y est assis que sur une demie-fesse,  on peut s’y faire voler son porte-monnaie comme François d’Ultréïa, mais il y en a partout et tout le temps, c’est très pratique ! Que ferait la population de Kupang sans ses motos et ses bemos ?


Les jeunes debout à la portière des bemos racolent les clients et  font payer la course


Les points forts de Kupang sont ses deux «  pasar », ses deux marchés, le Pasar Impres, le plus grand et le plus joli à mon sens, avec ses étalages colorés de fruits, légumes, poissons, épices et de quelques produits nouveaux pour nous et le Pasar Oeba, celui qui est près du port et est fort en odeurs diverses !

Le Pasar Impres



Du sel vendu dans de joli petits paniers
Devant des caramels "maison"
Du tofu emballé dans des feuilles de bananes


Des alevins très proches des bichiques et autres civelles



Le Pasar Oeba


Ce marché se trouve tout près du port
La jeune femme en noirqui s'avance est Diana dont je vais parler parler un peu plus loin
Le poisson séché est beaucoup plus abordable que le poisson frais pour les populations locales


C’est en nous baladant dans le marché Oeba que nous avons rencontré Diana, une gentille et jolie indonésienne qui parlait assez bien anglais et qui, comme nous lui posions, entre autres, des questions sur les élections en cours, nous a emmenées, Geneviève et moi – nos maris étant restés sur les bateaux – voir comment cela se passait dans deux bureaux de vote de son quartier, l’un installé dans une construction provisoire en bambou, l’autre dans une salle de classe, tous les deux décorés de posters des candidats, de banderoles et de drapeaux, comme pour une fête. Ici on ne vote pas dès son arrivée : on s’installe d’abord sur des chaises prévues à cet effet et l’on attend que l’on vous fasse signe de venir voter. Quand on a voté on vous demande de tremper le bout de l’index dans une encre violette indélébile. On a eu l’impression d’élections menées de façon bien organisée, dans le calme, l’ordre…  et la transparence ? ... Nous pensons que oui.  Les gens des deux bureaux de vote étaient ravis de notre visite et nous ont même demandé d’être pris en photo avec nous !







le quartier de ... où habite Diana, un quartier rural à deux pas de la vie moderne

Comme je le disais plus haut les gens adorent se faire prendre en photo, parfois ils veulent voir leur tête sur l'écran parfois ils le font mais sans regarder vraiment : on a nettement l'impression que c'est le fait d'être pris en photo qui compte! Ces photos ont été prises le jour où nous sommes allés à Oeba.









Il y a aussi les petites gargotes de plein air qui s’installent tous les soirs sur un tronçon de la rue principale, barrée à cet effet, et où tout le monde semble aller manger le soir. Cela nous a rappelé Santa Cruz aux Galapagos. On y mange à deux pour deux et trois euros ! Un beau plat de « nasi goreng » ou de « mie goreng », du riz ou des pâtes frits avec quelques légumes et un peu, très peu, de viande, d’œuf ou de poisson, le tout très bon.









Le midi nous avons souvent mangé à LAVALON, un bar-restaurant tenu par Edwin, un indonésien qui parle un peu anglais et qui est une mine d’informations ( voitures de location, laverie, clés 3G… ) pour les navigateurs, les jeunes backpackers et autres touristes qui s’y retrouvent. C’est là que nous avons fait les plus grande partie des formalités avec Napa, notre agent.

La vue de la côte depuis Avalon

Les quatre équipages

C’est Edwin, le patron d’Avalon, qui nous a trouvé un guide, Oni, pour nous accompagner à Boti, un village traditionnel animiste à près de 200 kms de là, en direction du nord.
La route offre de jolis paysages de montagne.




De part et d’autre de la route on voit de plus en plus les traditionnelles "maison-ruches" ( maisons en forme de ruche), souvent derrière des maisons plus récentes, en dur avec toit de tôle ou au moins plus classiques t surtout plus pratiques : il n'y a qu'un porte très basse pour accéder aux maisons ruches et aucune autre ouverture. Actuellement ils s'en servent encore pour faire la cuisine, mais autrefois les femmes enceintes y séjournaient le temps de mettre leur enfant au monde et les premières semaines de la vie du bébé.





En chemin, sur les conseils d’Oni nous avons acheté, comme cadeau pour nos hôtes, du « betel », en fait plusieurs choses : des noix de betel fraîches, des lamelles de noix de betel séchées, des sortes d’épis tendre de couleur verte, toujours du betel mais sous une autre forme, et de petits sachets de calcaire en poudre. Ils mâchent tous ces éléments ensemble et cela produit un liquide rouge orangé qui leur teint les dents, la langue et les lèvres et dont hommes et femmes raffolent !



La route est en très mauvais état et il n’est pas toujours facile de passer avec nos voitures qui ne sont pas des 4x4.



Le village est très joli et bien entreten et  il y fait frais car il est installé à l'ombre d'arbres et arbustes.






Les membres de ce village très important, 77 familles soit environ 350 personnes, vivent en autarcie complète, selon des règles remontant à plusieurs siècles. Ainsi ils continuent de vivre avec une semaine de neuf jours, chaque jour étant dédié à une chose différente : dans le désordre, le jour des ancêtres, le jour des deux dieux (air et terre), le jour des enfants, le jour de l’eau et du feu, le jour de la nature, le jour du travail, le jour de la chance, le jour de la compétition et le dernier, le neuvième, le jour du repos, comme pour nous le dimanche. C’est le chef, le rajah, qui décide, d’après son appréciation de leur comportement, quels enfants feront des études et lesquels resteront au village pour aider aux travaux des champs. C’est lui aussi qui donne son accord pour les unions. Le voici à gauche



Le trône du rajah

Les villageois se rassemblent régulièrement pour discuter de la vie du village et pendant toute la séance mâchent du betel qui donne à leur bouche et leurs lèvres une couleur rouge orangé, pour eux signe de beauté et signe que les décisions qu’ils vont prendre seront bonnes. A Boti, sous la direction du rajah, on ne punit pas la personne qui a commis un délit : on essaye de comprendre pourquoi elle l’a commis, on en discute avec elle, avec les victimes et avec les autres membres du village et on essaye de faire en sorte qu’elle ne soit plus tentée de recommencer. Les crimes à Boti sont avant tout des vols. Hommes et femmes portent les cheveux longs mais attachés d’une certaine façon  selon qu’ils sont mariés ou pas et ils sont vêtus de leurs sarongs traditionnels. Ils ne parlent pas indonésien mais uniquement leur langue. Physiquement les filles sont plutôt mignonnes mais les hommes, même jeunes, ont des têtes pas possibles à l'exception du rajah qui a plutôt belle allure.





Ils sont persuadés que le betel leur assure des dents saines!


Nous avions payé le village pour nous recevoir et effectivement à notre arrivée avons été bien accueillis en ce sens que le chef et sa famille nous ont reçus, qu’ils nous a offert des écharpes, du thé et des gâteaux sucrés et salés et un peu plus tard un repas – pas bien bon - à base de légumes, riz, viande ( très peu) et des fruits.






Les villageois semblaient bien connaître notre guide qui, s’il savait beaucoup de choses sur  leur culture, ne parlait pas vraiment leur langue et ne cherchait pas à créer un lien entre eux et nous. Au départ nous étions tout excités à l’idée de les rencontrer.  En fait il n’y a eu aucun réel échange et ils ne nous ont pas montré la vraie vie du village. Les gens se sont toujours tenus à l’écart de nous, semblaient en fait avoir été convoqués par le chef pour nous accueillir, ne s’intéressaient pas  à nous, ne nous souriaient pas, voire nous faisaient la gueule  - c’est particulièrement vrai des jeunes filles chargées (par le chef certainement) de danser pour nous et de nous montrer les différentes étapes de la confection de leurs sarongs traditionnels, de l’égrenage du coton au tissage des bandes d’étoffe, un travail entièrement artisanal, un beau travail.







Celle jeune femme était la seule souriante du lot, celle qui nous a souvent accompagnés et qui nous a parlé


De plus les danses étaient assez décevantes car très répétitives surtout celle des jeunes filles. Celle des hommes, danse du retour au village après un combat victorieux, était plus spectaculaire.

Des musiciens accompagnaient les danseurs...




 Tout le village assistait au spectacle...




Nous aussi bien sûr, installés à part ...










A un moment ils nous ont invité à nous joindre à eux et François d'Ultréïa nous a régalé d'un spectacle à sa façon!...


Bilan de la journée : au retour nous trouvions que tout compte fait, cela représentait beaucoup de temps et de fatigue (7  heures aller et 7 heures retour par des routes défoncées !) pour peu de choses et que le plus intéressant finalement avait été ce qu’Oni nous avait  dit de cette population! Avec le temps nous n'avons  pas vraiment  changé d'impression quant à leur accueil mais nous gardons cependant un très bon souvenir de cette excursion...



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