dimanche 27 avril 2014

LE CAMBODGE - DEUXIEME PARTIE : PHNOM PENH, KAMPONG THOM, ANGKOR

Dimanche 2 février
Retour sur Phnom Penh  où nous avons retrouvé Catherine, une amie de Roanne.  Pas trop fatiguée elle a voulu commencer à se plonger tout de suite dans l’atmosphère de Phnom Penh et nous nous sommes baladés le long du Tonlé  Sap et dans les rues adjacentes.   Le soir, sur les conseils de Seng  le patron de notre hôtel (pas mal sans plus mais très bien placé) nous avons  dîné au marché de nuit. Il y avait un monde fou, les cambodgiens étaient encore en vacances de Nouvel An chinois. C’était la pagaille en particulier au niveau des petites gargotes qui proposaient des boissons et des plats à manger assis sur des nattes posées à même le sol au centre du marché. Une expérience mais en fait pas vraiment agréable. Ce que nous avons préféré a été le jus de canne fraîchement pressé : un régal !
Lundi 3 février
Le matin visite du Musée National  qu’on nous avait recommandé de faire avant d’aller à Angkor. Les bâtiments du musée sont  eux-mêmes très beaux. Nous avons pris un guide, une jeune femme dont le français par ailleurs très correct mais assez laborieux demandait un effort de concentration. Ceci dit elle était très intéressante et en se limitant à un nombre restreint et  sélectif de statues  elle nous a en fait appris à nous repérer dans la statuaire khmer à travers les siècles. Malheureusement nous n’avons pas pu prendre de photos à l’intérieur.
L’après-midi, après avoir récupéré nos passeports avec nos nouveaux visas thaïlandais, nous sommes allés visiter le Palais Royal. Il nous a dans l’ensemble assez déçus. D’abord les visiteurs sont obligés de se couvrir genoux et épaules et ils vous obligent à acheter, cher,  des T-shirts et pagnes pour être admis si vous n’avez pas la tenue adéquate. Ce fut le cas pour Catherine venue en robe courte  sans manches…  Il s’agit d’un ensemble de bâtiments disséminés dans une vaste enceinte. Ce que vous êtes autorisés à voir de près présente peu d’intérêt : ainsi on peut voir la Salle du Trône mais seulement depuis les portes et fenêtres très éloignées du trône si bien que l’on ne voir rien du tout ! La Pagode d’Argent est le bâtiment qui attire le plus de visiteurs : on y voit un petit bouddha en cristal vert tout en haut d’un catafalque, un autre de taille humaine, en or et couvert de diamants, derrière une vitrine et un autre plus petit en or et diamants aussi et beaucoup plus joli. Ces bouddhas principaux sont  entourés de milliers d’autres petits bouddhas  et autres objets  en argent, très finement ciselés. Cette pagode tient son nom du fait que son sol est entièrement revêtu de dalles carrées en argent massif sur lesquels  les français du temps du protectorat ont gravé des fleurs de lys : c’est ce qui nous a le plus intéressés.
Le soir nous avons mangé chez Friends, un restaurant tenu par une association qui s’occupe de jeunes cambodgiens très pauvres qu’elle forme au métier de la restauration. Ce restaurant est très réputé et il nous a fallu réserver pour y aller. On y mange effectivement très bien et le service est impeccable.
Mardi 4 février
Voyage en autobus jusqu’à Kampong Thom, à mi-chemin entre Phnom Penh et Siem Reap.  Etant partis très tôt de Phnom Penh nous avons eu tout l’après-midi pour visiter le site de Sambor Prei Kuk, à une quinzaine de kms de là. C’est un ensemble de monuments préangkoriens très imposant qui comprend une centaine de temples de brique éparpillés dans la forêt.  C’était intéressant de les voir avant ceux d’Angkor qui  leur sont postérieurs. Plus exactement ils ont été construits au VIIème et VIIIème siècles alors que ceux d’Angkor datent des IX au XVèmes siècles. Ce fut en son temps un lieu d’enseignement très important et encore actuellement il attire une foule de fidèles pour des pélerinages  ( il a d’ailleurs de ce fait  été entièrement déminé) . Les temples  sont malheureusement en mauvais état et risquent de disparaître plus ou moins rapidement. C’est l’endroit où nous avons vu nos premiers arbres étrangleurs, ficus ou fromagers. Certains prétendent qu’ils maintiennent les édifices qu’ils enserrent de leurs racines.  Nous y sommes allés un après-midi, nous étions les seuls touristes et la lumière était très belle et l’atmosphère sereine.
Mercredi  5 février
Nouveau  lever très matinal pour Catherine, François et moi qui voulions aller voir à une vingtaine de kms aussi un extraordinaire ensemble de vats  (= temples) et de stûpas  construits sur une des montagnes sacrées de la région, Phnom Santuk. C’est toujours un lieu de pélerinage très populaire, très coloré et aussi très sale comme souvent. On y accède par un chemin de plus de 800 marches bordé de petits personnages, à droite les hommes, à gauche les femmes, tenant un gigantesque naga.  Une fois en haut, et après avoir traversé les bâtiments religieux du vat encore en activité, le plus intéressant et le plus drôle a été de chercher parmi les énormes rochers les bouddhas couchés creusés à même leurs flancs.
Nous avons repris un car pour Siem Reap où nous étions en fin d’après-midi. Notre hôtel, le Golden Temple Villa nous a tout de suite plu : certes les chambres étaient un peu petites mais il était bien situé, le personnel était d’une très grande gentillesse et disponibilité, les espaces communs étaient très agréables et joliment décorés et le restaurant excellent et peu cher. Que demander de plus ? François et moi étions un peu fatigués et n’avons pas accompagné nos trois amis qui sont allés voir le coucher de soleil sur un des temples. Ils n’étaient pas, d’après une photo qu’ils nous ont donnée, les seuls à avoir eu cette idée… !
Nous avions prévu huit jours pour visiter le site d’Angkor et une partie de la soirée a été occupée à choisir ce que nous allions visiter et quand. Nous étions bien d’accord pour suivre le conseil de tous les guides : partir très tôt le matin.
Quelques mots sur le site d’Angkor tirés de Lonely Planet :  « Âme du royaume khmer, Angkor est une source d’inspiration et de fierté nationale pour les cambodgiens qui y viennent tous en pèlerinage. Les temples symbolisent pour la plupart le Mont Meru, montagne mythique considérée comme l’axe du monde et la demeure des dieux hindoux. ( …) Angkor représente la fusion parfaite entre de l’ambition créatrice et de la dévotion spirituelle. Les dieux-rois de jadis tentèrent chacun de surpasser leurs prédécesseurs par l’édification de sanctuaires de taille, d’envergure et de symétrie inégalées. Le plus connu de ses temples, Angkor Vat, reste le plus grand édifice religieux de la planète.
 Jeudi 6 février
Le premier jour nous avons décidé de visiter Sra Srang, Banteay Kdei, Ta Prom, Ta Keo et Thommanon, plusieurs sites de petite taille, qui ne font pas partie des grands-grands et qui se situaient assez près les uns des autres.
Le Sra Srang est un bassin d’ablutions réservé au roi et à ses épouses. Au lever du soleil il s’en dégageait une atmosphère très paisible.
Le Banteay Kdei est un important monastère de la fin du XIIème siècle. Chacune de ses quatre entrées est ornée de garuda (jcréature mi-homme mi-oiseau qui est la monture de Vishnou) et sont surmontées des quatre visages de Lokeçvara ( le seigneur du monde), particulièrement vénéré sous le roi Jayavarman VII.
Le Ta Prohm est un des temples les plus visités car il a été envahi par la jungle et ressemble encore à ce qu’ont découvert les premiers explorateurs européens. Il est difficile de décider si les tours et murs ne tiennent que grâce aux énormes racines des fromagers ou ficus qui les enserrent ou si celles-ci ne les amènent à une lente mais inexorable destruction.   
Le Ta Keo est typique des temples-montagnes d’Agkor avec ses quatre tours aux angles d’un carré et la cinquième au centre. Mais il n’a jamais été terminé, pour une raison inconnu e, et est très austère.
Quant au Thommanon, consacré à Shiva et Vishnou, il est en très bon état ayant été restauré par EFEO ( Ecole Française d’Extrême-Orient) en 1960.
Vendredi 7 février

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